Le Valais à la Fête fédérale de gym (2/5) : les cousines Roch vont défendre leur titre de 2019

"Avoir gagné en 2019 n'est pas une source de pression, bien au contraire", affirment-elles d'une même voix. "Ce vécu nous aide plutôt à aborder ces prochains jours avec sérénité. Nous allons faire de notre mieux et nous espérons évidemment une issue similaire, mais quoiqu'il arrive, nous avons déjà remporté une Fête fédérale et personne ne pourra nous l'enlever."

Six ans plus tard, les deux cousines ont encore des étoiles plein les yeux en se remémorant les souvenirs d'Aarau. "Franchement, c'était incroyable. On ne s'attendait pas du tout à être si bien classées. Tout ce qu'on a vécu là-bas était juste fantastique", souffle Loanne, la benjamine des deux, avant de laisser Eléa enchaîner. "Un moment est particulièrement gravé dans ma mémoire. Celui où les juges se sont approchés de notre nom pour inscrire notre note. C'est là que nous avons appris que nous avions gagné. Nous nous sommes prises dans les bras et c'était vraiment un instant magique. Le défilé dans le stade du Brügglifeld était aussi très fort en émotions."

Si les années ont passé, l'importance de la gymnastique dans la vie des deux jeunes Valaisannes ne s'est pas estompée. Loin de là. Ensemble, elles font perdurer une véritable tradition dans la famille Roch. Leur grand-père a fondé la société de Vétroz et présidé la Fédération Cantonale alors que leurs grands-mères ont été monitrices. "Et Manuella, ma maman, est notre coach", complète Loanne. "Personnellement, je n'ai jamais pratiqué d'autre sport. Cela peut paraître fort, mais dire que la gym est toute ma vie reflète assez bien la réalité."

Le constat est partagé par Eléa qui parle pour sa part d'une évidence. "Je la dois à ma tante qui m'a poussée dans la gym très jeune. Je n'ai pas mis longtemps avant d'être amoureuse de cette discipline. On pourrait presque dire que nous sommes tombées là-dedans dès le berceau. Manuella était déjà ma monitrice lorsque j'étais toute petite. À l'époque, Loanne n'avait pas encore l'âge pour débuter, mais elle venait toujours à la salle, elle s'amusait avec nous et c'est comme ça que nous avons vécu nos premiers entraînements ensemble." Depuis, les deux cousines ne comptent plus les heures passées à répéter, encore et encore, leurs gammes jusqu'à faire partie des meilleures gymnastes du pays. Vice-championnes suisses en titre, elles avaient été sacrées au 2021 et 2023 au niveau national. "Concourir avec sa cousine est un plus indéniable. Nous nous connaissons par cœur et avons une confiance aveugle l'une en l'autre." 

Les deux Valaisannes ne se contentent pas de briller en gym à deux, elles s'illustrent également sur le plan individuel. L'an dernier à Clarens, Loanne avait d'ailleurs décroché le titre national…devant Eléa. "Notre relation vaut encore plus que la gymnastique. Être concurrentes en individuel ne suffira pas à nous séparer", affirme l'aînée. "Le plus important est que l'on arrive au sommet. Peu importe laquelle d'entre nous est devant, le plaisir est le même", confirme la cadette. Toutes les deux rigolent en reconnaissant que "comme n'importe quelles cousines, nous parlons de tout et de rien ensemble, mais c'est vrai que la gym revient irrémédiablement dans nos discussions."

Si elles paraissent pratiquement inséparables, Loanne et Eléa Roch vivent tout de même une partie de leur quotidien de manière éloignée. La première étudie à l'Université de Fribourg alors que la seconde le fait à la HEP de Brigue. "Faire concorder nos plannings respectifs afin de caser nos différentes activités avec la gym est un défi mais de manière générale, nous gérons assez bien la chose." Également monitrices au sein de leur société, les deux cousines sont désormais prêtes pour le grand rendez-vous lausannois. Elles seront en lice jeudi et samedi à Beaulieu.

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