Jérémy Gailland: « On n’est peut-être plus le favori mais on veut toujours gagner »

On ne compte plus les tentatives avortées ou les rendez-vous manqués au Forum. D’abord cette finale haletante perdue contre Sierre en 2019. Puis l’annulation des matches pour le titre en 2020, premiers effets concrets de la pandémie sur la vie du club martignerain. L’exercice 2020-2021 fut encore pire. La formation octodurienne y a disputé moins de 10 rencontres officielles avant de voir son championnat de nouveau annulé. Les conséquences de ces divers épisodes ont conduit le HCV Martigny à revoir ses objectifs à la baisse.

Pourtant, à l’aube de la nouvelle saison, Jérémy Gailland tient un discours un brin différent. « Notre ambition en tant qu’équipe de hockey c’est toujours de gagner sur la glace, explique le capitaine. On sait que la Swiss League va changer et que les critères sportifs ne seront pas les seuls à être pris en compte mais ce sont des choses que nous ne pouvons pas maîtriser. » Le discours officiel des dirigeants et la réalité de la glace peuvent différer quelque peu. Dans l’esprit de Jérémy Gailland, le rêve de titre est toujours bien présent.

« Je ne serais plus là si on me disait qu’on avait une équipe pour terminer huitième. » Jérémy Gailland, capitaine du HCV Martigny

Encore plus après les rendez-vous manqués cités précédemment. « Il n’y a pas de regrets, ajoute l’attaquant de 33 ans. On a toujours fait de notre mieux, soit lors de la finale contre Sierre, soit lors de la saison 2020 qui aurait dû nous amener en finale contre Bâle. On n’est peut-être plus favori comme on a pu l’être pendant quelques années mais on veut gagner. C’est ça l’objectif. Je ne serais plus là si on me disait qu’on avait une équipe pour terminer huitième. »

L’espoir de vivre une saison normale

Le bon timing pour viser une promotion en Swiss League est peut-être passé. Qu’importe, le HCV Martigny dispose toujours d’un noyau de joueurs expérimentés. Des joueurs qui ont dû composer avec les diverses annulations et patienter de long mois avant de retrouver la glace pour des matches qui comptent. « Honnêtement nous étions malgré tout assez euphoriques de nous retrouver, confirme Sami El Assaoui. C’est clair que le niveau global est bien plus faible que celui des autres années à la même période mais ça va revenir. »

« C’est comme si tu avais toute une équipe qui revenait de blessure. » Sami El Assaoui, défenseur  

Le défenseur ne minimise pas la longue période sans entraînement collectif et sans réel objectif. Ce qui lui permet de valoriser encore davantage ces retrouvailles. « C’est comme si tu avais toute une équipe qui revenait de blessure », image le trentenaire qui confirme au passage que personne dans l’effectif n’a perdu la flamme. « Les gars ont continué à s’entraîner. Il faut être cinglé pour travailler seul dans son coin en tant de covid. Dès qu’on a pu retourner sur la glace c’était très plaisant de retrouver tout le monde. »

Processus et joueurs à intégrer

Jérémy Gailland et Sami El Assaoui partagent la même vision des choses. Ils savent que les obstacles seront nombreux pour atteindre des résultats similaires à ceux des saisons les plus réussies dans un passé récent. Les deux hockeyeurs demandent aussi un peu de patience. « L’avantage c’est qu’on se connait très bien et qu’on ne sait jamais perdu de vue », lâche le capitaine qui a le sentiment de ne pas repartir de zéro. « Il faut qu’on se trouve avec les nouveaux, complète Sami El Assaoui. On a des joueurs qui n’ont quasiment aucune expérience, certains qui sont très routiniers mais rien entre les deux. On va voir comment on peut fusionner tout ça. »

Le groupe vit bien. La préparation estivale a été un peu tronquée mais le début de la saison régulière devrait permettre aux jeunes de trouver leur place et aux routiniers de retrouver leur niveau. Avant de penser au titre, le HCV Martigny sous la houlette de son nouvel entraîneur Kevin Ryan se consacrera d’abord à sa première mission : celle d’arriver jusqu’au play-off. Premier match ce samedi dès 17h sur la glace de Seewen.