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Francis Perron: «Je suis venu à Sierre pour gagner le championnat»

Francis Perron a posé ses valises en Valais en fin de semaine dernière. Nouveau renfort étranger du HC Sierre, le Québécois de 26 ans s’est confié pour la première fois peu après avoir disputé son premier entraînement avec les «Rouge et Jaune».

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
03 août 2022, 08:00
Francis Perron
Francis Perron ©Rhône FM

Francis Perron commence tout juste à prendre ses marques en Valais. Arrivé en fin de semaine dernière, le Québécois de 26 ans est le nouveau renfort étranger du HC Sierre. Vainqueur en 2016 de la Coupe Mémorial - le championnat junior majeur nord-américain - ainsi que des trophées Michel-Brière et Guy-Lafleur - récompensant le meilleur élément de la saison régulière et des playoffs – l’ailier a des atouts à faire valoir. Il se livre, dans la foulée du premier entraînement sur glace des «Rouge et Jaune», exilés à Brigue durant dix jours.

Francis Perron, comment se sont passés vos premiers jours ici, en Valais?
Assez bien. Je dirais même que j’ai eu de la chance puisqu’à peine arrivé, on a eu une journée de «team building». Ça m’a permis d’apprendre à connaître tous mes nouveaux coéquipiers. J’ai tout de suite senti que je rejoignais un groupe soudé, qu’une belle alchimie existait dans le vestiaire. Tout le monde est content de se retrouver, d’être à la patinoire…C’est plus facile de débarquer dans ces conditions. Jusqu’à présent, c’est le fun!

«Vincent Praplan a eu son mot à dire dans ma venue. On s’est beaucoup parlé avant que je signe.»Francis Perron

Pourquoi avoir choisi de rejoindre le HC Sierre?
Pour plusieurs points. J’ai passé les deux dernières années en Suède mais lorsque j’ai décidé de rejoindre l’Europe, j’ai toujours eu en tête le fait de venir en Suisse. J’ai eu plusieurs coéquipiers suisses dans mon parcours et ils ne m’ont toujours dit que du bien des championnats ici. C’est notamment le cas de Vincent Praplan qui est originaire de Sierre. Il a eu son mot à dire dans ma venue. On s’est beaucoup parlé avant que je signe et il ne m’a dit que du bon du club et de la ville. Après lui avoir parlé, ça s’est fait très rapidement. J’étais excité à l’idée de venir en Suisse. Rejoindre un club francophone, c’est aussi un plus.

Vincent Praplan vous a dit du bien du club et de la ville mais est-ce qu’il vous a parlé de la patinoire?
(Rires) Oui, il m’a dit que de l’extérieur, ça n’avait pas forcément l’air d’une patinoire. Mais il a aussi mentionné le fait que les fans étaient vraiment présents et que l’ambiance était bonne. C’est le plus important pour moi. C’est ce qui me rend heureux de jouer au hockey.

Quels ont été vos premiers échanges avec les dirigeants sierrois?
De très bons échanges. Il n’y a que de belles personnes ici et on s’est très vite entendus. Quand tu entames des négociations et que ça se passe bien direct, c’est toujours bon signe. Depuis ma signature, j’avais des attentes et depuis que je suis arrivé, elles sont toutes comblées.

En signant à Sierre, vous rejoignez un club dirigé par un Québécois, Yves Sarault. Ça a pesé dans la balance?
C’est un avantage, c’est clair. On vient du même coin donc il y a de quoi construire une belle relation. Dès nos premiers échanges, j’ai été séduit par sa façon d’envisager les choses, sa vision, le système qu’il souhaite mettre en place. Évidemment que sa présence a pesé dans la balance. Mais je crois aussi que peu importe qui est ton entraîneur et d’où il vient, il faut toujours créer une relation de confiance avec lui. C’est là-dessus qu’on va se concentrer ces prochaines semaines.

«Eric Castonguay est comme un 2ème père pour moi.»Francis Perron

Avec Eric Castonguay, l’autre joueur étranger, qui est présent depuis trois ans à Sierre, vous pouvez aussi vous appuyer sur un autre compatriote pour faciliter votre adaptation…
C’est clair. Jusqu’à maintenant, il a été très bon avec moi. J’ai comme l’impression d’avoir un 2ème père en ce moment. Il essaie de m’apprendre un maximum de choses sur la ville, il me parle de tous les petits coins qu’il faut visiter, il m’a invité à passer une belle journée avec sa femme et ses enfants. On développe une belle complicité et je suis reconnaissant pour ce qu’il m’apporte depuis plusieurs jours.

Avoir ce statut de «renfort étranger», ça met une certaine pression?
Pas encore. C’est trop tôt pour se mettre la pression. Bien sûr que toutes les personnes à qui j’ai parlé m’ont dit qu’il y avait beaucoup d’attentes sur les épaules des joueurs étrangers. Mais c’est quelque chose que j’apprécie. Je vois ça comme un beau défi. Je sais qu’on m’a engagé pour que je produise beaucoup offensivement et c’est avec cette mentalité que je débarque. On verra bien comment ça se passe mais je suis confiant.

«Tout le monde a des défauts mais je vais laisser les supporters trouver les miens.»Francis Perron

Quels sont les qualités et les défauts de Francis Perron au moment de rejoindre Sierre?
Je dirais que ma force première est ma lecture du jeu. Je suis quelqu’un d’assez intelligent sur la glace. Logiquement, mon jeu est essentiellement basé sur l’offensive. J’ai de bonnes habiletés de passeur et j’ai un très bon lancer. Mon but, c’est d’apporter beaucoup devant mais ma lecture de jeu me permet aussi d’être efficace défensivement. Je pense que ce dernier point est important pour notre entraîneur. Après, tout le monde a des défauts mais je vais laisser les supporters trouver les miens car je n’aime pas en parler. J’essaie simplement de faire en sorte qu’ils ne soit pas trop apparents.

Vous l’avez dit, la Suisse est votre deuxième étape en Europe. Qu’est-ce que vous retenez de vos deux dernières années passées en deuxième division suédoise?
Que c’était une belle expérience. Évidemment que d’un point de vue du climat, c’était un autre monde par rapport à ici. Je n’ai pas vu le soleil pendant plusieurs mois. Mais sur le plan sportif, j’ai été chanceux. En Suède, il n’y a pas de limite du nombre d’étrangers. On était donc six à sept «importés» et ça a facilité l’adaptation car les Suédois ne parlent pas français. Durant deux ans, j’ai développé de belles amitiés que je vais garder longtemps. On a vécu deux bonnes saisons même si on a à chaque fois perdu la finale des playoffs mais aujourd’hui je ressentais le besoin de tourner la page, d’essayer autre chose.

Avant la Suède, vous aviez brillé en AHL et surtout en ligue junior majeur. Notamment lors de la saison 2015/2016 lorsque vous remportez la Coupe Mémorial et les trophées Guy-Lafleur et Michel-Brière…
Cette année-là a été un point tournant dans ma carrière. C’était ma quatrième dans la même équipe (ndlr: Rouyn-Noranda), j’étais capitaine, j’avais beaucoup de pression mais j’ai livré la marchandise (ndlr: 108 points en 62 matches). Ça a été des moments extraordinaires. Les deux trophées individuels, ça a été un plus pour moi. C’est forcément positif à mettre sur le CV. Par la suite, j’ai eu quelques saisons plus compliquées en AHL, une bonne avec les San José Barracuda, mais cette année 2015/2016 où on a tout gagné, elle restera pour toujours dans ma mémoire.

«Lors de ma dernière saison en AHL, j’avais plus de difficultés à me rendre à la patinoire. Il fallait que je change d’air.»Francis Perron

Le fait de n’avoir jamais eu votre chance en NHL après avoir été drafté par les Senators d’Ottawa en 2014, c’est un regret?
Je ne pense pas même si j’aurais aimé avoir ma chance durant ma saison à San José (ndlr: 47 points en 63 matches lors de l’exercice 2018/2019). On dit souvent que lorsque tu es en AHL, la NHL c’est une histoire de timing. J’ai tenté ma chance durant quatre ans mais au final, le chemin vers l’Europe m’attirait plus. Lors de ma dernière saison en AHL (ndlr: 2019/2020), j’avais plus de difficultés à me rendre à la patinoire, j’étais moins excité par les matches, il fallait que je change d’atmosphère. Recommencer ailleurs m’a fait beaucoup de bien. Aujourd’hui, je veux inscrire mon nom de l’autre côté de l’Atlantique.

À Sierre, vous ne disposez pour l’heure que d’une année de contrat pour inscrire votre nom. C’est stressant?
On peut le voir comme ça, on peut ressentir une certaine pression. Mais je pense aussi que c’est bien d’y aller une année à la fois lorsque tu arrives dans une nouvelle ville et un nouveau pays. Je ne cherche pas forcément des contrats à long terme. Je veux juste vivre une expérience et prendre du recul ensuite avant de prendre une décision concernant le futur.

Concernant le futur à court ou moyen terme justement, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter?
Honnêtement, je suis venu ici pour gagner le championnat. Avec la mentalité et l’approche de notre entraîneur, avec ce que j’ai vu lors de notre premier entraînement, je suis convaincu du potentiel de notre groupe. Moi j’y crois. Je pense qu’il n’y a aucune raison de viser autre chose que le titre. C’est possible.

Christophe Fellay: «Francis correspondait au profil que l’on recherchait»
Directeur sportif du HC Sierre, Christophe Fellay se dit très satisfait de l’arrivée de Francis Perron à Graben. Le dirigeant évoque aussi le cas d’Anthony Beauregard, l’étranger resté une seule saison en Valais, il confirme la retraite sportive de Goran Bezina et parle de la thématique des licences B. Your browser does not support the audio element.
CM
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