Didier Tholot après le nul du FC Sion à Lugano : "Je prends ce point avec plaisir"
Le FC Sion boucle son mois de novembre sans la moindre victoire au compteur. Après l'avoir débuté par un revers sur le terrain de Thoune, il enchaîne trois nuls de rang, dont le dernier samedi soir à Lugano (1-1). Une rencontre marquée par un nouveau penalty manqué.
Le FC Sion poursuit son surplace au classement de Super League. Au milieu des grues employées à la construction du futur stade de son adversaire, devant des tribunes provisoires sur échafaudages peu garnies et par des températures relativement fraîches, un décor nettement moins enchanteur que le cadre que représente le Tessin lors des vacances estivales, le club sédunois s'est contenté d'un point samedi soir face au FC Lugano. Après Lausanne et Zurich (à chaque fois sur le score de 2-2), il a enchaîné un troisième match nul de rang. Score final : 1-1.
Un but luganais qui "emmerde" Tholot
Cette rencontre ne laissera à coup sûr par de souvenirs impérissables aux 2'857 spectateurs annoncés par le bruyant speaker du Cornaredo. Ceux-ci n'ont en effet eu que très peu d'occasions à se mettre sous la dent au cours de cette froide soirée. Dans le jeu, il n'y en a eu qu'une seule à signaler lors de la première période : un nouveau centre de qualité de Nias Hefti, une reprise de la tête de Rilind Nivokazi et un arrêt du portier luganais Amir Saipi (24ème). Malheureusement pour eux, les Sédunois cédaient sur la seule opportunité adverse : un coup-franc sublime de Yanis Cimignani (29ème). Une réussite difficile à digérer pour leur entraîneur Didier Tholot. "Ce but m'emmerde", peste-t-il. "Je veux bien qu'on encaisse sur une belle action collective, mais là, nous nous mettons seuls en difficultés."
Dans les faits : passe en retrait mal assurée du capitaine Ali Kabacalman, glissade de Jan Kronig qui se rattrape en commettant la faute sur Mattia Zanotti. "Nous avions le ballon dans les pieds et il nous échappe. Jusque-là, Lugano ne s'était pas montré dangereux", poursuit le technicien tricolore qui explique avoir recadré son équipe à la pause. "J'ai dit à mes joueurs que nous devions prendre plus d'initiatives sur les côtés pour bousculer leur gros bloc défensif. Nous n'avions pas assez centré en première intention et nous n'avions pas assez de monde dans la surface. Nous avons tenté de rectifier ça au retour du thé. Il y a eu du mieux, même si nous devons encore faire preuve de plus de justesse."
Encore un échec sur penalty
Les Sédunois avaient une première immense opportunité de rétablir la parité à la 56ème, lorsque Kreshnik Hajrizi était accroché dans la surface et obtenait un penalty. Après sa panenka ratée à Thoune le 1er septembre, Ali Kabacalman se saisissait d'abord du ballon avant de le laisser à Rilind Nivokazi. Résultat : un nouvel échec, le Kosovar envoyant le ballon à côté. "Il m'a demandé de le tirer, car il voulait marquer contre son ancien club. Donat (ndlr : Rrudhani) était aussi candidat, mais nous n'avons pas insisté et nous le lui avons laissé", relève le capitaine. "Tous les plus grands joueurs, Messi et Ronaldo compris, ont aussi loupé des pénaltys. Il ne faut pas s'arrêter à ça."
Heureusement pour lui, le FC Sion n'a pas eu à ruminer trop longtemps le manqué de son meilleur buteur. À la 63ème, Liam Chipperfield profitait d'un ballon mal renvoyé par Papadopoulos pour égaliser de fort belle manière. L'ancien junior du FC Bâle confirmait ainsi ses propos de la veille en conférence de presse d'avant-match, lorsqu'il avait affirmé vouloir se montrer encore plus décisif. "Notre réaction a été bonne. Nous avons fait preuve de mentalité pour revenir au score. C'est ce qu'il faut retenir", estime Ali Kabacalman. Des propos validés par Didier Tholot. "Venir chercher le nul sur un terrain comme celui-ci est intéressant. Dans ma vie, je n'ai pas fait beaucoup de points ici donc celui-là, je le prends avec plaisir."
Le retour de Kololli
Au-delà de ce résultat, la bonne nouvelle de la soirée pour les Valaisans est le retour au jeu de Benjamin Kololli, éloigné des terrains depuis le 4 octobre dernier. Le Chablaisien est entré à la 72ème. "Au début, il y a toujours un peu d'appréhension", admet-il. "On craint les appuis, surtout en cette période où on joue sur des pelouses gelées. Au final, ça s'est globalement bien passé puisque nous avons maintenu ce score après mon entrée. C'est le plus important et ça nous permet d'aller de l'avant."
Après ce long voyage au Tessin, un autre déplacement périlleux attend le FC Sion jeudi. Il est attendu par le FC Aarau, 2ème de Challenge League, pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe de Suisse. "Nous devrons respecter notre adversaire, mais nous savons que cette compétition est sacrée en Valais. Nous devons passer ce tour pour continuer à faire rêver nos supporters qui le méritent", se projette Benjamin Kololli. Didier Tholot de son côté se met-il à redouter une potentielle séance de tirs au but? "Toutes les séries sont faites pour prendre fin. Nous avons raté deux penaltys de suite, mais maintenant, ça suffit."