FC Riddes, FC Sierre: ces clubs valaisans qui partent au chaud pour s'entraîner comme des pros

Carnaval se termine, les vacances pas tout à fait. C’est une période choisie par de nombreux clubs de football amateurs pour partir en camp. Le business est en plein essor. Certaines équipes sont déjà rentrées, d’autres sont sur le départ. La société planetsport.ch spécialisée dans ce type de voyages, comptabilise au moins 7 mandats pour des formations valaisannes, rien que sur la période février-mars 2023. Pour les principaux concernés, clubs et joueurs, l’objectif est double : souder les liens et aussi s’entraîner dans de bonnes conditions.

Cap au sud

La première équipe du FC Riddes s’est rendue à Lloret de Mar en Espagne pour quelques jours. Le FC Sierre est en ce moment à Valence. Ces deux formations évoluent respectivement en 3ème et 2ème ligue régionale. Rui de Oliveira, capitaine sierrois, qui coordonne la démarche, explique les raisons qui l’ont poussé à proposer ce camp. « C’est hyper important pour la cohésion de l’équipe, dit-il. Cela fait plusieurs années que nous faisons cela. Durant ces séjours, nous avons la chance de nous préparer sur des terrains en herbe. »

« Lors des trois premiers jours, on se concentre sur les entraînements physiques et tactiques. Ensuite, on range les crampons. » Rui de Oliveira, capitaine du FC Sierre

Fuir les pelouses synthétiques, voilà l’une des raisons qui pousse les clubs suisses à s’exporter durant l’hiver. D’autres aspects sont évoqués, notamment le fait de pouvoir allier un camp de sport à une sortie d’équipe un peu plus festive. « Il y a clairement deux étapes, poursuit Rui de Oliveira. Lors des trois premiers jours, on se concentre sur les entraînements physiques et tactiques. Ensuite, on range les crampons pour privilégier l’esprit d’équipe au travers d’autres activités. » Les destinations, généralement au sud de l’Europe ne sont pas choisies au hasard. Il y a une question de prix et aussi un certain savoir-faire qui s’est développé dans ce domaine. Les précisions de Jonathan Amorim Machado, représentant de la société planetsport.ch

Un peu de fête, beaucoup de foot

Si certains joueurs du FC Sierre ont déjà expérimenté ce type de camp, pour l’équipe fanion du FC Riddes c’était inédit. Coordinateur du projet et joueur de la première équipe, Jérémie Kurz, revient sur une notion importante : celle de se sentir, pendant quelques jours, comme un pro. « Les équipements sont fournis, on a une lessive par jour, des ballons et des bons terrains d’entraînements. On s’est dit que c’était une super opportunité pour acclimater les jeunes qui sont dans l’équipe, une sorte de récompense. »

« La troisième mi-temps est aussi importante. On sait que l’Espagne est réputée pour la fête. » Jérémie Kurz, joueur du FC Riddes

Dans la démarche des Riddans, le côté festif a également été pris en compte. « C’est clair, avoue Jérémie Kurz. La troisième mi-temps est aussi importante. On sait que l’Espagne est réputée pour la fête. » Ce qui s’est passé à Lloret de Mar, y restera, selon la formule consacrée.

Logistique complexe

Pour un groupe d’amis, pour une société locale ou pour un évènement familial, qui ne s’est jamais improvisé agent de voyage ? Dans le domaine des camps de football, ça ne s’improvise pas. Les sociétés spécialisées sont prisées car elles apportent un réseau et une multitude de services. Avion, transferts, hôtel, nourriture, matériel, activités et même un match amical contre une équipe locale : les packages, le plus souvent sur mesure, sont très complets. « En plus nous avons un accompagnement sur place », précise Jonathan Amorim Machado de la société planetsport.ch.

« Chez nous, il n’y a pas de différence de traitement entre les professionnels et les amateurs. » Jonathan Amorim Machado, Sales Manager planetsport.ch

« Nous sommes aux petits soins. Chez nous, il n’y a d’ailleurs pas de différence de traitement entre les équipes professionnelles et les clubs amateurs. » Quand on parle de formule sur mesure, certaines expériences valent le détour. La deuxième garniture du FC Sierre s’était entraînée dans un stade majestueux. « C’était à Séville, dans un stade qui a son propre hôtel dans une des tribunes. Ce stade est disponible à la location car aucun club professionnel n’y joue. C’est le type de services que nous pouvons offrir. » La deux du FC Sierre y a trouvé son compte, d'après les retours de plusieurs joueurs. Et visiblement le bouche-à-oreille fonctionne selon Jonathan Amorim Machado, qui nous apprend que plusieurs autres équipes valaisannes ont fait appel à lui. Parmi elles, on peut citer Chermignon, Lens, Crans-Montana, Bramois ou encore Salquenen.