Face à Thoune, le FC Sion a l'occasion de frapper un grand coup
Le FC Sion accueille Thoune vendredi soir (20h15) au Stade de Tourbillon. Un duel au sommet entre les deux seuls réels prétendants à la promotion cette saison. L'occasion pour le leader sédunois de faire un pas peut-être décisif vers la Super League en cas de succès contre son dauphin.
Au départ, ils étaient dix. Très vite, ils se sont retrouvés à deux. À la fin, il n'en restera qu'un. Un seul promu direct en Super League. Rapidement détachés du reste du peloton pour se livrer à un duel à deux au sommet de la Challenge League, le FC Sion et le FC Thoune ont rendez-vous ce vendredi soir au Stade de Tourbillon. Un choc que le club sédunois aborde en position de force grâce aux cinq points de marge qu'il possède sur son rival.
Vers la marge la plus importante de la saison?
"Ce match nous donne l'occasion de valider tout ce que l'on a fait de bien ces derniers mois", a d'emblée affirmé l'entraîneur valaisan Didier Tholot lors du point-presse hebdomadaire de ce jeudi. "Une victoire nous permettrait de prendre la marge la plus importante depuis le début de la saison. Avoir huit points d'avance à dix journées de la fin serait très intéressant. Cela nous permettrait de faire un pas de plus vers notre objectif même s'il ne faut pas oublier que le championnat ne sera pas fini vendredi soir."
Fidèle à ses principes, le technicien tricolore joue la carte de la prudence en refusant de vendre la peau de l'ours oberlandais avant de l'avoir définitivement achevé. Il reconnaît tout de même que la rencontre à venir sera différente de celles qui rythment les semaines de son équipe le reste du temps. "Disons que ce sera un match charnière. Au même titre que le premier de la saison à Vaduz et que celui de la reprise à Wil fin janvier. Au vu de la différence qu'il y a avec le troisième (ndlr: Aarau pointe à…22 points de Sion et 17 de Thoune), accueillir notre dauphin à une dizaine de matches de la saison est un rendez-vous important. Trois options existent sur le curseur. Soit on augmente notre avance, soit on la maintient au même stade, soit elle se réduit. À nous d'éviter l'un de ses trois scénarios."
Tholot met la pression sur Thoune
S'il est un affamé de victoires, Didier Tholot estime ainsi que son équipe a peut-être moins à perdre que son adversaire. "La pression sera sur Thoune au coup d'envoi. Ils doivent absolument faire un résultat pour réduire l'écart alors que de notre côté, nous pouvons vivre avec un match nul." Présent face aux médias dans la foulée de son entraîneur, le défenseur Joël Schmied l'assure tout de même: "Nous ne rentrerons pas sur le terrain pour jouer le nul. Nous voulons tous gagner. Même si parfois, comme cela a été le cas à Neuchâtel, il faut savoir se satisfaire de prendre un point, contre Thoune, seule la victoire compte."
L'arrière bernois de Tourbillon ne cache pas que la venue de Thoune suscite un sentiment particulier au sein du vestiaire sédunois. "Notre premier match contre eux à domicile est le seul que nous avons perdu cette saison. Nous voulons prendre notre revanche." Le 25 septembre dernier, les Valaisans avaient été douchés par les Thounois en toute fin de match. Alors qu'ils menaient encore 2-0 à l'entrée du dernier quart d'heure, les hommes de Didier Tholot s'étaient finalement inclinés 2-3. "C'est un match qui nous a énormément apporté pour la suite de la saison", déclare le technicien sédunois. "Avant de les affronter, on avait l'impression que rien ne pouvait nous arriver. Ces quinze minutes là nous ont montré que quand tu baisses le niveau, tu te fais immédiatement punir. Cela a fait du bien à tout le monde."
Ne pas banaliser le fruit de beaucoup de travail
Plus que la défaite, Didier Tholot retient de ce premier match face à Thoune à Tourbillon la réaction qui a suivi. "Dès le coup de sifflet final, beaucoup de mauvaises langues ont commencé à parler de notre début de saison réussi comme d'un feu de paille. De notre côté, nous savions que ce n'était pas le cas et nous l'avons prouvé par la suite. Aujourd'hui, on banalise beaucoup de choses. On banalise notre saison, nos victoires mais il faut bien se rendre compte que tout cela ne découle pas du hasard. Il n'y a pas si longtemps, on comptait les succès de Sion qui se faisaient très rares. Se retrouver dans la position qui est la nôtre actuellement est le fruit de beaucoup de travail. À nous de poursuivre dans cette direction car nous le savons très bien, ce n'est qu'à la fin de la saison que nous serons jugés."
Un jugement que le match de ce vendredi pourrait fortement influencer vers le très positif. À condition que le FC Sion trouve la clé pour faire chuter le seul adversaire à lui avoir résisté depuis l'entame de l'exercice. Le duel du mois de décembre en terres oberlandaises avaient en effet accouché d'un nul 1-1. "Nous devrons être au rendez-vous aussi bien offensivement que défensivement", se projette Joël Schmied. "Il faudra être capable de mettre de l'émotion dans notre jeu. C'est ce qui nous a fait défaut à Neuchâtel. Jouons ce match comme un match de Coupe. Je parle pour nous, mais également pour les supporters. J'espère que l'ambiance se rapprochera de celle que l'on a connu contre YB. Je peux vous assurer qu'avoir un stade bien rempli, avec des supporters qui célèbrent même une intervention défensive, cela pousse tout le monde sur le terrain. Si les spectateurs sont là pour nous, je vous promets qu'on sera également là pour eux."
Un pour tous, tous pour un. La formule a fait ses preuves il y a deux semaines face à d'autres Bernois. Bien que différent, l'enjeu de la rencontre de ce vendredi mérite tout autant un soutien populaire important. Parce qu'avant la Coupe, le FC Sion ne perd pas des yeux son objectif numéro 1 de la saison: la promotion.
La présence de Kevin Bua toujours en suspens
Une interrogation demeure dans les rangs sédunois à la veille du choc au sommet de Challenge League face à Thoune: absent lors du déplacement à Neuchâtel vendredi dernier en raison d'une contracture à la jambe droite subie contre Bellinzone il y a deux semaines, Kevin Bua sera-t-il opérationnel? "Nous ne le savons pas encore. Nous prendrons une décision au dernier moment", explique l'entraîneur Didier Tholot qui refuse de dire que le derby de la Maladière a prouvé que son équipe n'était pas la même avec ou sans le milieu de terrain genevois. "C'est vous qui le dites. Moi, j'ai aimé ceux qui étaient sur le terrain à Neuchâtel. Nous avons également fait de mauvais matches avec Kevin."