Interview croisée : Julien Bonvin et Julien Quennoz se livrent avant les JO
L’un performe sur la piste. L’autre, planifie et balise le terrain. Ensemble, Julien Bonvin et Julien Quennoz, continuent d’avancer. Leur périple commun passera par Paris cet été. Le paroxysme de leur collaboration.
"P*****, on l’a fait". Ces quelques mots résonnent encore dans la tête de Julien Bonvin et Julien Quennoz. Le 28 juin, l’athlète valaisan réalisait la course qu’il cherchait depuis très longtemps, avec à la clé un temps de 48’’59, dans le cadre des championnats suisses. Un chrono synonyme de record personnel et surtout de ticket pour les Jeux Olympiques. Près de trois semaines plus tard, les émotions sont encore très vives. "C’était indescriptible", relate le spécialiste du 400m haies.
"J’étais très fier de pouvoir partager cela avec mon coach. Ce chrono signifie énormément. C’est fou de se dire que je suis entré dans le top 3 suisse sur la discipline." L’entraîneur revient à sa manière sur le moment fatidique. "J’ai lâché quelques larmes pendant de longues minutes", avoue le coach. "De la joie, de la fierté, avec en toile de fond tout le travail accompli pour en arriver là." Passer sous les 49 secondes représentait un objectif de longue date. À Winterthour, toutes les conditions étaient réunies.
Trois phases
Libération, décompression, retour au travail. Depuis les championnats suisses, Julien Bonvin et Julien Quennoz ont traversé plusieurs étapes déterminantes, ensemble et chacun de son côté. Pendant que le coach préparait la suite, l’athlète prenait un peu de temps pour réaliser ce qu’il était en train de vivre.
À Paris comme ailleurs
Les championnats suisses sont derrière. La petite compétition de remise en route, à la Chaux-de-Fonds, aussi. Désormais, le focus du binôme se porte sur les JO de Paris et sur la date du 5 juillet, la série inaugurale du 400m haies masculin des Jeux Olympiques. Des Olympiades qui changeront peut-être la vie de Julien Bonvin. "C’est trop tôt pour le dire", relate le sportif. "Je ne m’en rends pas compte mais c’est très bien. C’est une forme de déni qui me permettra de vivre ces JO sans pression et sans stress."
Julien Quennoz aura un rôle primordial à jouer dans la "dédramatisation" de l’évènement. "Il faudra prendre les choses comme elles viennent. Paris est un aboutissement mais il y aura peut-être d’autres grands moments dans sa carrière. Le point central c’est la performance sur la piste. Ce que j’essaie de faire, c’est de le mettre en condition pour qu’il soit prêt à performer." Le coach rejoindra son protégé quelques jours avant l’entrée en lice et comme toujours il trouvera sa place.
Flexibilité dans l’agenda
Julien Bonvin effectuera un petit aller-retour à Paris pour assister à la cérémonie d’ouverture des JO. Il s’y installera ensuite soit à la fin du mois de juillet, soit le 2 août, selon sa sélection ou non pour le relais. Julien Quennoz a coché la case du 3 août pour rejoindre la capitale française, afin d’assister dès le lundi 5 juillet au premier moment fort, la fameuse série du 400m haies.