Arnaud Boisset de retour sur les skis : « Je veux réaliser ce premier départ en Coupe du monde »
En ski alpin, 8 mois après son opération au genou, Arnaud Boisset est de retour sur les skis. Aux portes de la Coupe du monde avant sa blessure, le Martignerain espère revenir plus fort cet hiver.

Le Martignerain a vécu jusqu’ici une drôle d’année 2020, marquée à la fois par sa blessure au genou fin janvier et, avant cela, par de très bon résultats en Coupe d’Europe qui lui ont permis d’être promu dans le Cadre B de Swiss Ski. Freiné dans son élan, alors qu’un premier départ en Coupe du Monde lui tendait les bras, le skieur de 22 ans a dû prendre son mal en patience.
La rééducation coïncide avec le Covid
8 mois après cette mésaventure, Arnaud Boisset, n’a pourtant aucun regret. Et pour cause. S’il n’y a jamais de bon moment pour se blesser, le Martignerain a eu un peu de chance dans son malheur.
« Je me suis demandé si j’étais dans le déni par rapport à cette blessure, car ma vie s’est poursuivie presque normalement. » Arnaud Boisset, membre du Cadre B de Swiss Ski
Opéré mi-février, le spécialiste de vitesse n’a manqué quasiment aucune épreuve importante. Car dans la foulée de sa blessure, le monde du sport se retrouvait à l’arrêt en raison de la pandémie. De quoi faire relativiser Arnaud Boisset. « Avant cette blessure, j’étais dans la pente ascendante de ma carrière. Donc je me suis dit que c’était juste une pause dans cette progression. Je me suis aussi demandé si j’étais dans le déni par rapport à cette blessure, car j’ai continué ma vie et mes études presque normalement. Cela m’a permis de ne pas ressasser des mauvais moments et d’éviter une spirale négative sur le plan mental. »
Confirmer en Coupe d’Europe avant de franchir un autre cap
Avec un genou à nouveau fonctionnel et un moral gonflé à bloc, Arnaud Boisset voit grand. Il veut gagner sa place en Coupe du Monde, mais les prochains JO d’hiver en 2022 sont déjà dans un coin de sa tête. « Les places sont chères et l’équipe de Suisse dispose d’un niveau très élevé, donc je n’en fait pas une fixation. Si cela arrive, c’est du bonus. En attendant je veux surtout terminer dans le Top 3 au classement général de la Coupe d’Europe. Avant de pouvoir effectuer mes débuts en Coupe du Monde, car ce premier départ me tendait les bras. »
Conscient des marches qui lui restent à gravir, Arnaud Boisset se montre très confiant pour son avenir dans le cirque blanc. Il espère lancer sa saison de Coupe d’Europe en novembre ou décembre.
Une vie partagée entre le ski et ses études, un potentiel à confirmer et une assurance naturelle qui se dégage dès les premiers échanges. Arnaud Boisset sait ce qu’il se veut. Et il mesure le chemin qui lui reste encore à parcourir, tant pour percer au plus haut niveau que pour assurer ses arrières en complétant son cursus universitaire. A 22 ans le Martignerain se montre très mature. Il explique qu’il a quitté sa maison très tôt pour partir s’entraîner et étudier à Brig. Un apprentissage de l’indépendance et de la vie d’adulte en accéléré, que le Valaisan essaie de parfaire grâce à ses études en management et en économie.