Arian Kabashi rempile en Finlande: «Je ne voulais pas me retrouver sans rien»

Début décembre, Arian Kabashi était encore dans l’expectative. Invité dans notre émission dominicale Zone Mixte, il nous disait alors ne pas savoir de quoi son avenir serait fait. Libre de tout contrat après trois mois passés en Finlande, le Sierrois de 26 ans voulait se laisser toutes les portes ouvertes.

«Je connais le club, je connais le staff, ils ont montré beaucoup d’intérêt pour que je revienne, tout ça a pesé dans la balance.» Arian Kabashi

«J’avais alors pas mal de temps devant moi donc je voulais voir si d’autres opportunités arrivaient sur ma table», relève-t-il. Depuis, le temps a passé, la saison a repris dans la plupart des championnats et l’ancien joueur du FC Sion a donc fait un choix: celui de rempiler jusqu’à la fin de l’année civile avec le FC Lahti. «J’ai préféré assurer mon avenir. Je ne voulais pas me retrouver sans rien à la fin du mercato. Je connais le club, je connais le staff, ils ont montré beaucoup d’intérêt pour que je revienne donc tout ça a pesé dans la balance.»

Des offres d’Europe et de plus loin

S’il a opté pour un retour en Finlande, Arian Kabashi a tout de même reçu plusieurs autres propositions ces dernières semaines. «Aucune ne répondait à ce que j’attendais. Retrouver un environnement connu s’est donc naturellement imposé à moi.» Sans trahir de secret, le Valaisan reconnaît que la possibilité d’un retour en Suisse ne s’est pas proposée à lui. «Ce qui m’a presque choqué, c’est que l’intérêt est venu d’un peu partout ailleurs. De l’Europe mais aussi d’un peu plus loin. Changer de continent ne faisait toutefois pas partie de mes plans dans l’immédiat.»

«Dès la fin du championnat, le coach m’a dit qu’il voulait que je reste. Ce n’est pas anodin.» Arian Kabashi

À défaut d’une expérience «exotique», il a donc fait le choix de poursuivre son histoire nordique. «Ressentir la confiance qui m’est témoignée à Lahti me fait du bien. Le coach (ndlr: le Finlandais Mikko Mannila) est venu vers moi dès la fin du championnat l’automne dernier pour me dire qu’il me voulait dans son équipe pour la nouvelle saison. Ce n’est pas quelque chose d’anodin pour un joueur.»

En «pause» depuis le 23 octobre

En Finlande, le championnat se déroule sur l’année civile. Il débute entre la fin mars et le début avril et se termine avant le mois de novembre. «L’objectif du club est de faire mieux que l’an dernier. On vise une place dans la première partie de tableau», assure Arian Kabashi. Durant l’automne, le Sierrois et sa formation avaient dû passer par un barrage pour assurer leur place dans l’élite. Cette dernière sortie décisive remonte au…23 octobre. «C’est vrai qu’une si longue période sans match, ça commence à faire long. Il a fallu s’entretenir durant plusieurs semaines tout seul. J’ai aussi pu compter sur Stéphane Troillet, mon coach personnel. Grâce au travail effectué avec lui, je me sens bien physiquement…mais rien ne remplace le travail avec les coéquipiers sur le terrain.»

«Je me suis vite adapté en été. On verra comme ça se passe cette fois, en plein hiver.» Arian Kabashi

Des coéquipiers qu’Arian Kabashi retrouvera dès la semaine prochaine. Il retrouvera Lahti et sa vie finlandaise mercredi. «Lorsque je suis arrivé là-bas l’été dernier, je me suis assez vite adapté. On verra comment ça se passe cette fois, en pleine hiver», rigole-t-il. «Je m’attends de toute manière à ce qu’il fasse plus froid qu’en Suisse. Je me réjouis de voir ce que ça donne réellement.»

Leader sur le terrain

Bien intégré malgré le fait qu’il ne parle pas la langue – «Le finlandais, c’est trop compliqué. Par contre, j’ai déjà bien progressé en anglais» - Arian Kabashi sait qu’il doit répondre aux attentes qui pèsent inévitablement sur les épaules d’un élément expatrié. «J’essaie d’apporter un réel plus à tout le groupe. Je me mets au service de l’équipe en tentant de montrer au maximum la voie aux autres. Ce rôle est nouveau pour moi. La situation n’était pas la même lorsque j’évoluais à Sion.» S’il doit être un leader de son équipe, le Sierrois l’avoue: «Je suis un mec timide donc je n’ai pas pour habitude d’hausser la voix dans le vestiaire. Je préfère être une sorte de leader par l’exemple sur le terrain.»