A 22 ans, Jan Bamert a déjà vécu plusieurs vies au FC Sion

S’il est aujourd’hui l’un des trois joueurs – en compagnie d’Anto Grgic et Gaëtan Karlen – les plus utilisés par Fabio Grosso, il n’en a pas toujours été ainsi. A 22 ans, Jan Bamert a déjà vécu plusieurs vies au FC Sion. Arrivé en Valais lors de l’été 2017, il a débuté son aventure en Rouge et Blanc sous les ordres de Paolo Tramezzani. Si le technicien italien quitte ses fonctions en octobre 2017, le défenseur poursuit son développement.

Une traversée du désert de 15 mois

Mais en mars 2019, c’est le coup d’arrêt. Entre cette date et le mois de juin 2020 (soit en quinze mois), Jan Bamert ne fera que huit apparitions avec l’équipe première du FC Sion. Une traversée du désert durant laquelle, avec le recul, il estime avoir muri. «Une année plus tard, je peux dire que j’ai beaucoup appris. Je pense que cela m’a aidé à gérer les situations qui ne vont pas dans la direction que je souhaiterais», explique-t-il. «C’est clair qu’aucun joueur ne veut vivre une période où il ne joue pas beaucoup. Mais au bout du compte, on ne peut pas changer les choses et choisir à la place de l’entraineur qui est titulaire ou non. Dans ces moments compliqués, il faut continuer à travailler pour devenir plus fort.» 

«Avant d’avoir une bonne relation sur le terrain entre coéquipiers ou entre un entraineur et un joueur, on doit avoir une bonne relation entre êtres humains.» Jan Bamert

Paradoxalement, durant ces quinze mois, Jan Bamert n’a jamais perdu sa place en équipe de Suisse espoirs.  A la tête des M21, Mauro Lustrinelli l’a en effet toujours considéré comme un titulaire indiscutable. Un statut qui a énormément aidé le défenseur sédunois. «C’était une sensation bizarre. Mais l’unique élément qui m’a permis d’être un joueur important au sein de M21 de l’équipe de Suisse, c’est la confiance du coach. Je ne veux pas dire ici qu’il est meilleur coach que d’autres, mais pour moi, dans cette situation précise, il a été très important.» Comment ? «Il n’a jamais remis en question ma place dans l’équipe. Il m’a toujours dit qu’il comptait sur moi et que malgré ma situation compliquée en club, il m’appréciait. Pas seulement comme joueur, mais aussi comme personne, conscient que je pouvais apporter au groupe aussi grâce à mes valeurs humaines. Cette sensation de me sentir important dans une équipe, ça a été déterminant pour moi.»

«Avec M. Tramezzani, nos rapports ont toujours été clairs et honnêtes. On se disait les choses en face, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.» Jan Bamert

La roue va finir par tourner au FC Sion pour Jan Bamert. Lors de la reprise post-covid, en juin 2020, il est à nouveau titulaire dans le onze valaisan. Un retour en grâce qui correspond à un autre retour: celui de Paolo Tramezzani sur le banc sédunois. A n’en pas douter, une relation spéciale existe entre le joueur et le coach italien. «Vous savez, souvent, même hors du football, vous avez une relation avec des amis dans laquelle vous n’avez pas besoin de parler avec l’autre. Vous vous comprenez, c’est tout», détaille Jan Bamert. «Avec M. Tramezzani, nos rapports ont toujours été clairs et honnêtes. On se disait les choses en face, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. C’est comme ça que, comme joueur de football mais aussi comme personne, on peut s’améliorer plus rapidement. Avant d’avoir une bonne relation sur le terrain entre coéquipiers ou entre un entraineur et un joueur, on doit avoir une bonne relation entre êtres humains. C’était le cas avec M. Lustrinelli et M. Tramezzani.»

Sous contrat jusqu'en juin 2022

En confiance et renforcé par cette expérience douloureuse, Jan Bamert, dont le contrat au FC Sion court jusqu’en juin 2022, est aujourd’hui l’un des cadres du vestiaire du FC Sion. Il devrait d’ailleurs faire partie du onze titulaire dimanche prochain lors de la réception de Vaduz, Ayoub Abdellaoui étant suspendu.