Les réserves de santé sont suffisantes pour l'instant en Valais, pas de risque de pénurie

Le centre de transfusion interrégional CRS - qui couvre les cantons de Vaud, du Valais et de Berne - le dit sur son site internet : les réserves sont à l’heure actuelle à un niveau normal. Cela permet de couvrir les besoins pour une période de dix jours. Mais la prudence reste de mise, souligne la Valaisanne Joëlle Vuignier, directrice du CRS.

« Les réserves que nous avons constituées juste avant les départs en vacances vont nous permettre de tenir jusqu’à fin juillet. Mais d’ici là, on doit pouvoir tout le temps les renouveler, pour garder ce stock à un niveau correct » jusqu’à la fin de l’été, explique-t-elle. La situation peut également changer très rapidement, en fonction des urgences ou des opérations qui sont planifiées. «Notre confort est très difficile à maintenir », selon Joëlle Vuignier.

Une directrice fière de son canton

Il faudrait, sur les trois cantons concernés, 300 dons tous les jours pour répondre aux besoins. Or, seulement 2,5% de la population helvétique fait régulièrement cette démarche. Mais les Valaisans sont plutôt bons élèves en la matière, selon Joëlle Vuignier :

« (Les Valaisans) viennent facilement, ils sont mobilisables et tout de suite, ils répondent présents »

Joëlle Vuignier, directrice du centre de transfusion interrégional CRS

Remplacer les baby-boomers

Dans le même temps, il devient de plus en plus difficile de recruter de nouveaux donneurs. Les baby-boomers arrivent bientôt à l’âge limite de 75 ans et la génération des 18-30 ne se mobilise pas suffisamment pour assurer la relève. Ils ne représentent qu'un tiers des dons. Par ailleurs, la moitié des nouveaux donneurs ne renouvelle jamais l'expérience. Joëlle Vuignier:

Le centre de transfusion interrégional est donc conscient de la nécessité de fidéliser ces nouveaux donneurs. Il faut aussi aller au-devant de la population pour se faire davantage connaitre. Et des initiatives ont déjà été mises en place dans ce domaine.

Joëlle Vuignier évoque des récoltes de sang organisées au MAD à Lausanne ou à la gare de Berne. Pour l’instant, aucune initiative de ce genre n’a été organisée en Valais. « Nous n’avons pas trouvé encore la bonne idée », sourit Joëlle Vuignier.

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