Incendie de Vétroz : les risques d'une intoxication due à la fumée

L'air était irrespirable dans une bonne partie du canton entre hier soir et aujourd'hui. L'incendie de la zone industrielle de Vétroz qui s'est déclaré hier vers 17h30 a dégagé beaucoup de fumée. Cette colonne de fumée noire était d'ailleurs visible loin à la ronde et s'est propagée de Vétroz à Münster, dans la vallée de Conches, soit sur 92 kilomètres.

Problèmes respiratoires

Entre-temps, les 140 pompiers qui ont combattu les flammes ont maîtrisé l'incendie. En plus des pompiers, un hélicoptère a également été engagé pour le travail d’extinction, selon un communiqué de la Police cantonale.

De nombreux secouristes et médecins sont aussi intervenus pour assurer une prise en charge éventuelle de victimes. Car les risques d'intoxication dus à la fumée peuvent impacter les personnes à la santé fragile. "Pour des personnes qui auraient une tendance à des réactions bronchiques aigües comme de l'asthme, ou pour des personnes qui ont une insuffisance respiratoire, cette exposition peut poser un problème", précise le médecin cantonal Eric Masserey.

Le problème est ailleurs

Face à ce risque, les pompiers aussi sont – au propre comme au figuré – en première ligne. "Les règles d'intervention des pompiers font qu'ils sont censés s'exposer le moins possible. Ils sont équipés pour", informe le médecin cantonal. Or, le risque zéro n'existe pas. Eric Masserey abonde dans ce sens. "Un professionnel peut être exposé de manière importante et ça peut entraîner des problèmes liés à l'oxygénation du sang. Ce qui demande une intervention très spécifique".

"Un incendie ponctuel ne fiche pas tout en l'air."Eric Masserey, médecin cantonal

Et pour ce qui est de l'impact environnemental pour le canton, Eric Masserey rassure. L'incendie ne devrait pas avoir de conséquence néfaste sur le climat. La pollution et les risques pour la santé se trouvent ailleurs, selon le médecin cantonal. "Un incendie ponctuel ne fiche pas tout en l'air. On doit plutôt être attentif à la pollution et aux polluants chroniques, aux microparticules en ville". C'est là que, selon lui, réside le vrai problème pour la santé publique.