Vers une simplification de la naturalisation des jeunes étrangers
Les jeunes étrangers ayant passé au moins cinq ans sur les bancs d'école suisse pourraient obtenir une "légère simplification" de leur procédure de naturalisation en Valais, comme c'est déjà le cas dans les autres cantons romands. Le parlement a accepté mardi un postulat allant dans ce sens.

Les auteurs du postulat, la socialiste Aurélie Pont, le libéral-radical Stéphane Ganzer, le centriste social-libéral Konstantin Bumann, et la centriste Maryke Bonjean, demandent que le Valais rejoigne la Convention de réciprocité sur les conditions cantonales requises pour la naturalisation des jeunes étrangers. Le document a déjà été signé dans les années 1990 par Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Vaud et Zurich.
Lorsqu'un jeune étranger ayant suivi au moins 5 ans de scolarité selon le plan suisse - parfois même né en Suisse - souhaite devenir citoyen, il devrait y être encouragé, estime le postulat. Ce concordat donne droit à une procédure légèrement simplifiée et prévoit de limiter au minimum les émoluments cantonaux perçus auprès de ces jeunes.
Actuellement, en Valais, les candidats et candidates à la naturalisation doivent avoir vécu 10 ans en Suisse dont 5 ans en Valais. Une fois la convention signée, le jeune âgé de 16 à 25 ans pourra aussi faire valoir les années qu'il a passées dans un autre canton signataire de l'accord. Dans ce cadre, seuls deux ans de résidence en Valais seront demandés.
"Un jeune qui aurait passé toute sa scolarité dans le Chablais vaudois et qui s'installerait à Monthey (VS) n'aurait pas besoin d'habiter cinq ans supplémentaires en Valais pour obtenir sa naturalisation, deux ans suffiraient", explique Aurélie Pont. Il ne s'agit pas de facilitation, mais de simplification, ajoute-t-elle, parlant d'un "signal d'ouverture".
Seule l'UDC a appelé à rejeter le postulat. "La naturalisation doit rester un but et non pas un moyen d'intégration", a-t-elle plaidé en vain.
Le postulat a été accepté par 102 voix contre 20. Il a été transmis au Conseil d'Etat pour réponse.