Les souffleuses à feuilles mortes dans le viseur du vert Christophe Clivaz
Ce sont des machines qui se sont beaucoup démocratisées ces dernières années. Mais elles provoquent des nuisances sonores et présentent des risques pour la biodiversité. Le conseiller national vert Christophe Clivaz demande au Conseil fédéral de se pencher sur la question des souffleuses à feuilles.

Le Conseil fédéral doit empoigner la question des souffleuses à feuilles mortes. L’avis du conseiller national vert Christophe Clivaz. Il a déposé le mois dernier une intervention en ce sens sous la coupole fédérale.
L’écologiste sédunois dit avoir été interpellé par des électeurs valaisans, irrités par les nuisances sonores provoquées par ces engins. Ceux-ci se sont démocratisés ces dernières années. Ils ne sont plus l’apanage des collectivités publiques ; de plus en plus de privés en possèdent désormais.
Or ces souffleuses à feuille peuvent atteindre, au niveau acoustique, une pression de 110 décibels. C’est l’équivalent d’un concert de rock par exemple. Un niveau que la SUVA qualifie de dangereux. Et, à l’heure actuelle, il n’y a pas de valeur limite pour ces machines.
Risques pour la biodiversité
Mais ce n’est pas le seul problème causé par ces aspirateurs à feuilles mortes. Le puissant souffle qui en sorte représente un véritable danger pour les petits animaux et les insectes, dont il endommage l’habitat. Il y a donc un risque de perte de biodiversité, estime le Sédunois.
Il ne demande toutefois pas au gouvernement d’interdire purement et simplement ces outils. Dans l’immédiat, il s’interroge sur l’évolution du nombre de souffleuses en Suisse et sur la possibilité de fixer des limites d’émissions.
Il rappelle aussi que l’Allemagne a pris conscience du problème et a demandé à ses habitants d’utiliser les souffleuses à feuilles avec parcimonie et en cas d’absolue nécessité.