Le soutien de l'économie valaisanne au nouveau texte fondateur cantonal n'est pas acquis
Le projet définitif de nouvelle Constitution cantonale, mis sous toit mardi, ne soulève par l'enthousiasme de l'économie valaisanne. Une position formelle sera prise à l'automne mais les réticences sont manifestes.

Adoptée mardi par deux tiers des membres de l'Assemblée constituante, le projet de nouvelle Constitution valaisanne se heurte déjà au scepticisme de la Chambre Valaisanne de Commerce et d'Industrie. Si elle salue le travail réalisé, la CCI Valais indique dans un communiqué diffusé ce mercredi que le soutien de l'économie à cette révision totale "n'est pas acquis".
La faîtière dit ne pas avoir été entendue sur deux points "fondamentaux" à ses yeux. Il y a tout d'abord le fait que la nouvelle Constitution ouvre les portes du Grand Conseil à l'administration cantonale, ce qui affaiblit, à son sens, le principe de séparation des pouvoirs entre exécutif et législatif. D'autre part, la CCI Valais déplore qu'une nouvelle assurance aux "contours opaques" ait été introduite : le congé parental.
Cohésion cantonale menacée
Directeur de la CCI Valais, Vincent Riesen ajoute que le projet n'est pas en phase avec la réalité socio-économique valaisanne. Et il craint surtout pour l'unité du canton, compte tenu des réactions très négatives issues du Haut-Valais durant les débats et après le vote final de mardi.
La Chambre Valaisanne de Commerce et d'Industrie précise ne pas encore avoir arrêté sa position définitive en vue de la votation à venir, qui se tiendra très probablement le 3 mars 2024. Elle le fera durant l'automne.