Le collectif valaisan de la grève féministe veut introduire la notion de consentement dans la loi
C'est l'absence de consentement qui doit devenir le critère principal pour définir une agression sexuelle. Les collectifs féministes se mobilisent en vue d'une révision de la loi.
Les collectifs féministes romands se mobilisent. Dès lundi, la commission des affaires juridiques du conseil des Etats – emmenée par le Haut-Valaisan Beat Rieder – va en effet entamer ses travaux, en vue d’une révision du code pénal en matière de viol. Durant tout le mois d’août, des séances auront lieu à ce sujet à Berne. Or, les collectifs romands de la grève féministe n’y ont pas été conviés.
Ils sont d’autant plus déçus que l’avant-projet de loi présenté en mai ne tient compte d’aucune de leurs demandes. Pour les groupements de femmes, il était important que la notion de contrainte soit supprimée. Et que ce soit désormais le consentement qui soit le critère décisif pour qualifier un viol.
Car la loi actuelle – qui date de 1942 – ne permet pas aux victimes de faire entendre leur voix, selon les organisations. D'après une étude d’Amnesty International, 22% des femmes en Suisse disent avoir subi une agression. Mais seuls 6% des victimes ont porté plainte.
Les organisations féminines veulent donc faire du bruit durant tout le mois d’août, parallèlement aux travaux de la commission. En Valais, une action qualifiée de surprise est prévue samedi. Plus d’information sur les réseaux du collectif valaisan de la grève féministe.