Comme un air de fusion de laiteries à Nendaz
Les laiteries de Haute-Nendaz et Brignon pourraient fusionner dans un avenir proche, selon le bulletin officiel de la commune de Nendaz. En cause : le manque de relève du côté des exploitants ainsi qu'une production de lait insuffisante.

Les deux laiteries de Nendaz doivent envisager une fusion. C'est ce qu'a indiqué le bulletin officiel "Nendaz Panorama" au début du mois d'août. Selon les communicants, les exploitations de Brignon et de Haute-Nendaz ne pourront continuer leurs activités individuellement sur le long terme.
Gros manque de lait
Différentes raisons en cause : l'une d'entre elles est que la production de lait est désormais insuffisante pour faire tourner les deux laiteries simultanément. Soit en une année, entre 600'000 et 700'000 litres de lait à elles deux. Mais pour être réellement rentables, les laiteries devraient atteindre cette quantité individuellement, selon Jean-Charles Bornet, président de la commission agricole.
"Les producteurs abandonnent progressivement la production laitière et se dirigent vers de la vache allaitante, de la vache à viande"Jean-Charles Bornet, président de la commission agricole
"On constate ce problème depuis des années. Et même si à Nendaz, on fait principalement du lait de fromagerie qui est quand même beaucoup plus rémunérateur que du lait d'industrie, nos producteurs ne touchent plus assez par litre de lait. Entre 1 franc et 1,10 francs par litre. Ce qui devient insuffisant quand on voit le coût de production", précise Jean-Charles Bornet, "Et donc, les producteurs abandonnent progressivement la production laitière et se dirigent vers de la vache allaitante, de la vache à viande, Ce qu'on peut comprendre", ajoute ce dernier.
Une relève absente
Autre problème, le manque de relève du côté des producteurs. Le bulletin officiel de la région indique même que les exploitants qui livrent du lait se comptent bientôt sur les dix doigts de la main. "La majorité des producteurs a entre 45 et 60 ans. Et on voit que derrière, la relève n'arrive pas", explique le président de la Commission agricole. Selon lui, les deux exploitations de Nendaz sont même fondamentales pour la commune ainsi que pour la collectivité. "Il faut qu'elles survivent", ajoute Jean-Charles Bornet.
En ce moment, l'heure est à la discussion entre les comités représentant les laiteries et la commune de Nendaz. Le but : trouver un terrain d'entente qui satisfera toutes les parties. Jean-Charles Bornet explique d'ailleurs que ces discussions doivent permettre de répondre à bon nombre d'interrogations sur l'avenir des laiteries : quel site paraît le plus adapté, quelle utilisation sera faite de la laiterie non retenue ou encore si une nouvelle construction s'avère nécessaire. "On a mandaté un bureau spécialisé pour examiner ce qu'il faut faire", informe Jean-Charles Bornet.
D'ici à la fin de l'année
La fusion des deux laiteries, si elle aboutit, devrait pour sa part être soutenue financièrement, selon Jean-Charles Bornet. Mais seulement à condition que les comités tombent d'accord et donc, que l'intention du projet de fusion soit déposée d'ici à la fin de l'année.
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