Meghan confie avoir pensé au suicide
Les confidences de Meghan et Harry secouent la couronne britannique
Elle a pensé au suicide lorsqu'elle vivait au sein de la famille royale britannique, et la couleur de peau qu'aurait son fils inquiétait: les confidences de Meghan Markle et du prince Harry font l'effet d'une bombe au Royaume-Uni et secouent la couronne.
Un an après la mise en retrait du couple et son départ pour la Californie, ces confessions, recueillies par la star de la télévision Oprah Winfrey, dressent un portrait sombre de la monarchie britannique, cible d'un tir nourri d'accusations, de l'insensibilité au racisme.
Pour les médias britanniques, la rupture a atteint un point de non retour entre le duc et la duchesse de Sussex et le reste de la famille royale, qui n'avait pas réagi lundi après-midi. C'est "pire" que ce à quoi s'attendait la famille, estime le Times. La monarchie aurait eu besoin d'un "gilet pare-balles" face aux "obus" lancés lors de cette interview, selon le Telegraph.
Systématiquement impitoyable pour le couple, le Daily Mail s'indigne des "insultes" du prince à sa famille, son commentateur Piers Morgan dénonçant une "propagande écoeurante" et un discours "hypocrite" de la part d'un couple enrichi par la royauté qui se plaint devant des millions de téléspectateurs de la pression médiatique
Parfois émue aux larmes, Meghan Markle a dit avoir été tourmentée par des pensées suicidaires et a déploré de s'être vu refuser le soutien psychologique qu'elle demandait.
"Je ne voulais tout simplement plus être en vie", a ajouté l'ex-actrice américaine métisse de 39 ans, enceinte de son deuxième enfant, une fille, mettant sa dépression sur le compte de la couverture agressive des médias britanniques.
Elle a aussi fait état de conversations au sein de la famille royale sur la couleur de peau de son fils avant sa naissance.
Le couple a toutefois tenu à faire savoir qu'il ne s'agissait pas de sa grand-mère, la reine Elizabeth II, 94 ans, et de son mari le prince Philip, 99 ans, actuellement hospitalisé, a indiqué Oprah Winfrey, face aux interrogations suscitées par ces propos.
Le racisme des médias britanniques explique "en grande partie" le départ du couple, a dit Harry, le fils cadet de Charles et Diana, 36 ans, dans un nouvel extrait diffusé lundi.
Les époux, désormais installés à Montecito, ont expliqué leur mise en retrait et leur départ pour les Etats-Unis par la conjonction d'une pression médiatique intenable et du manque de soutien de la famille royale.
Ces révélations ont déclenché une tempête de réactions des deux côtés de l'Atlantique. Pour Bernice King, la fille du militant noir pour les droits civiques Martin Luther King, "la royauté ne protège pas contre la dévastation et le désespoir du racisme". La poétesse américaine noire Amanda Gorman a jugé sur Twitter que la couronne avait manqué une occasion de "changement".
Côté britannique, le groupe anti-monarchiste Republic, y voit la preuve que l'institution est "pourrie jusqu'à la moelle". Le Premier ministre Boris Johnson a lui refusé de commenter les affaires de la famille royale, se contentant d'exprimer "sa plus grande admiration" pour Elizabeth II.
Harry a également loué sa grand-mère, sur le trône depuis 1952. "Ma grand-mère et moi avons une très bonne relation et une entente", a-t-il dit. "Et j'ai un profond respect pour elle."
En revanche, il s'est dit "vraiment déçu" par son père, le prince Charles, alors qu'il traversait une période difficile. "Il y aura du travail" pour améliorer cette relation, "mais en même temps, je l'aimerai toujours".
Meghan a aussi affirmé que, contrairement à ce qui avait été rapporté par la presse britannique, alimentée par le Palais, ce n'était pas elle qui avait fait pleurer Kate, la duchesse de Cambridge, lors d'un incident survenu peu avant son mariage, mais bien l'inverse. Kate s'était excusée peu après, a-t-elle précisé.
Harry et Meghan, qui ont révélé s'être mariés en secret trois jours avant la cérémonie officielle très médiatisée, ont créé une fondation, Archewell, et signé de lucratifs partenariats avec Netflix et Spotify pour acquérir leur indépendance financière de la couronne.