Manor supprime plus de 470 postes
Manor supprime plus de 470 postes
Les grands magasins Manor vont supprimer au total 476 postes, environ 5% des effectifs, dans le cadre d'une transformation stratégique visant à rapprocher les achats stationnaires et en ligne. La société bâloise a élaboré un plan social.
Dans le détail, 91 postes sur 830 seront supprimés au siège à Bâle et 385 dans les grands magasins, a précisé Manor lundi dans un communiqué.
"L'ensemble du processus est mené de manière responsable et équitable, en étroite consultation avec les partenaires sociaux et les autorités locales", a assuré la société, qui compte 59 grands magasins, 30 supermarchés Manor Food et 27 restaurants Manora.
Toutes les régions et catégories de personnel sont concernées par ces mesures, a indiqué à AWP un porte-parole de la société. Aucune fermeture de filiale n'est envisagée, le groupe évaluant régulièrement la rentabilité des différents sites.
Concernant Zurich, où Manor avait dû abandonner son emplacement phare sur la Bahnhofstrasse après un long litige avec le bailleur Swiss Life, l'entreprise recherche toujours "de manière intensive" une solution de rechange, a précisé le porte-parole.
Le détaillant rhénan, sous pression du commerce en ligne et affaibli par la pandémie de coronavirus, veut accélérer la distribution multicanal en rapprochant les achats effectués dans ses magasins et sur internet.
Pour ce faire, l'entreprise détenue par la holding genevoise Maus Frères, a nommé un nouveau responsable du développement numérique en la personne de Stefan Wetzler qui prendra ses fonctions au quatrième trimestre. La société va également lancer une nouvelle carte de crédit gratuite.
"La crise due au coronavirus a durement touché le secteur Non-Food (non-alimentaire) au sein du commerce de détail, mais elle a aussi eu un effet catalyseur", a souligné le directeur général Jérôme Gilg, selon lequel "l'accélération enregistrée par nos activités d'e-commerce correspond à une évolution de deux ans".
L'objectif affiché par Manor est de multiplier par cinq la part actuelle du commerce en ligne d'ici fin 2024, avec notamment le lancement d'ici la fin de l'année d'une place de marché.
Dans le non-alimentaire, la société veut se concentrer sur la mode, la beauté, la décoration et les articles de ménage. Dans l'alimentaire, la direction veut mettre l'accent sur les produits frais et la gastronomie.