L'ONU appelle le monde à se préparer à un courant chaud El Niño
Le monde doit se préparer à un courant chaud El Niño, avec de possibles records de températures d'ici fin 2024, selon l'ONU. La probabilité atteint 60% de mai à juillet et s'étend ensuite, a dit mercredi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Après trois ans, le courant froid La Niña est désormais terminé. Des conditions neutres sont observées actuellement sur le Pacifique dans la zone tropicale.
De juin à août, la probabilité d'un phénomène El Niño atteint 70% et augmente encore de dix points de pourcentage pour juillet à septembre. Pour le moment, l'OMM ne peut donner aucune indication sur l'importance ou la durée de ce courant chaud, qui ne dépasse habituellement pas une année.
Un nouvel El Niño "va probablement aboutir à une augmentation du réchauffement mondial et étendre la menace de records de températures", affirme le secrétaire général Petteri Taalas. Il faut s'attendre aux effets les plus importants avec un décalage, pour 2024. "Le monde devrait se préparer", ajoute M. Taalas.
L'année 2016 est la plus chaude qui a jamais été observée en raison de la combinaison entre El Niño et le changement climatique. "Nous nous attendons à de graves augmentations" dans les deux prochaines années, a renchéri à la presse un responsable de l'organisation, Wilfran Moufouma Okia. Pour autant, aucune estimation précise pour le monde entier ne peut être donnée pour le moment.
Le courant froid La Niña a exacerbé les sécheresses et les inondations dans différentes parties du monde. Les effets sont habituellement inverses à ceux d'El Niño. Cette situation rend important un système d'alerte pour tous, ajoute l'ONU.
Mais il est difficile pour le moment de savoir exactement quel a été l'impact de La Niña pour freiner l'augmentation des températures ces dernières années. Des données devraient être relayées en fin d'année. Avec le réchauffement climatique, "les années de courants La Niña deviennent de plus en plus chauds par rapport à auparavant", affirme M. Okia. De même, les conditions neutres comme celles observées actuellement "ont tendance à se réchauffer", a aussi dit le responsable de l'OMM.