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Bélarus discuté en urgence à l'ONU à Genève

L'opposante Tikhanovskaïa demande à l'ONU une réaction "ferme"

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Rédaction Rhône FM, Keystone-ATS
18 sept. 2020, 12:42

L'opposante et candidate à la récente présidentielle au Bélarus, Svetlana Tikhanovskaïa, demande aux Etats la "réaction la plus ferme" contre les abus. Vendredi à l'ONU à Genève, elle a appelé à une mission internationale et à des élections libres et équitables.

"La situation au Bélarus demande une attention internationale immédiate", a affirmé par vidéo Mme Tikhanovskaïa, en exil en Lituanie après sa défaite contre Alexander Loukachenko à la présidentielle d'août dont les résultats ont été contestés. La répression des manifestations contre le chef de l'Etat a abouti à de nombreuses violations des droits de l'homme.

"Nos demandes sont simples", a dit Mme Tikhanovskaïa. "Nous demandons de cesser immédiatement les violences contre des citoyens pacifiques. Nous demandons de libérer immédiatement tous les détenus politiques". "Nous demandons d'autoriser une mission internationale de suivi" et des "élections libres et équitables", a encore ajouté l'opposante.

De son côté, la Haute commissaire adjointe de l'ONU aux droits de l'homme a à nouveau appelé les autorités à honorer leurs obligations internationales. Elle s'est dit inquiète des nombreux cas présumés de torture et a demandé au gouvernement de mettre un terme aux violations.

Appel à des investigations lancé par la Suisse

Des appels également lancés par la Suisse qui a elle réitéré sa condamnation de l'usage excessif de la force et des "nombreuses arrestations et détentions arbitraires". Berne est "très inquiète" de la "violente répression" et les accusations de torture sont "alarmantes", a estimé l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber.

Il a appelé les autorités au dialogue et à autoriser des investigations indépendantes sur toutes les violations des droits de l'homme dans le contexte électoral. Il souhaite que les responsables soient poursuivis.

Le débat urgent, auquel plus de dix ministres ont participé à distance, au Conseil avait été demandé en fin de semaine dernière par l'UE. De son côté, le représentant du Bélarus à l'ONU à Genève a ciblé une violation des procédures du Conseil et a reçu le soutien de ses alliés dans des tentatives d'obstruction de la discussion pendant de nombreuses minutes. Moscou a affirmé son soutien à Alexandre Loukachenko en s'en prenant à "un groupe d'Etats agressifs" qui cherchent à interférer dans les affaires du Bélarus.

Centaines de cas présumés

Ces derniers jours, plusieurs ONG dont l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), établie à Genève, ont estimé que les violations systématiques perpétrées par les forces de sécurité constituaient des crimes contre l'humanité. Dans un projet de résolution qui doit être discuté dans l'après-midi par les Etats, un rapport serait demandé à la Haute commissaire pour la prochaine session du Conseil en février prochain.

Le texte relève aussi que les membres de l'instance onusienne se disent très "préoccupés" par les nombreuses accusations de torture et autres atrocités. Il demande aux autorités un dialogue et de mettre un terme à ces actes, de même que les disparitions forcées, des arrestations arbitraires et les détentions politiques. Toutes les personnes emprisonnées dans le contexte électoral doivent être libérées, ajoute-t-il.

Il déplore que le Bélarus ait violé ses obligations internationales. Des milliers de personnes ont été arrêtées. De son côté, le Centre Viasna pour les droits de l'homme a reçu plus de 500 témoignages de cas de torture présumés. Vendredi, l'OMCT, partenaire de cette ONG, a annoncé qu'une responsable de cette entité avait été arrêtée avec son mari jeudi à Minsk.

ATS
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