Nouveaux présidents de commune 14/20 : rencontre à St-Martin avec Gaëtan Rossier
Chaque semaine, Rhône FM vous propose de rencontrer les nouveaux présidents de commune du Valais romand. Portrait, ambitions et défis de la législature. La série se poursuit ce vendredi avec Gaëtan Rossier, président de St-Martin.

Il est né et il a grandi à St-Martin, au cœur du Val d’Hérens. C’est un Modzon pur jus, c’est ainsi qu’on appelle les habitants de St-Martin. Gaëtan Rossier, 33 ans, est à la tête de cette commune de 870 habitants depuis le 1er janvier.
Très investi dans les sociétés locales, il est revenu au pays après une formation en économie à l’Université de Fribourg. Élu tacitement l’automne dernier, le Centriste fait partie des 20 nouveaux présidents de commune du Valais Romand.
Rhône FM vous propose de mieux les connaître.
A la place de fête du Grand Plan
Gaëtan Rossier nous a emmenés sur la place de fête du Grand Plan, située au cœur de la forêt de St-Martin. Un lieu qui lui évoque des souvenirs de jeunesse. "Cet endroit me plaît particulièrement : je venais ici jouer au football avec mes amis. Et c'est aussi un lieu calme et reposant."

La politique : une affaire de famille
Le jeune président n'a jamais quitté sa commune, sauf pendant ses études en économie à l'Université de Fribourg. Depuis son retour en Valais, Gaëtan Rossier travaille en tant que conseiller financier. Il est aussi très investi dans les sociétés locales.
Chez les Rossier, la politique est une affaire de famille. "Membre du PDC, le Centre aujourd'hui, mon papa a été député et aussi conseiller communal. C'est lui qui m'a donné le goût de la politique. C'est peut-être aussi pour cette raison que je me suis investi dans ma commune : je fais partie du comité du Centre de St-Martin depuis une quinzaine d'années", explique Gaëtan Rossier.
Élu conseiller communal lors de la dernière législature, Gaëtan Rossier est aujourd'hui à la tête de la commune. "C'est un peu une suite logique, également en lien avec mon engagement associatif. Que ce soit au niveau de la Jeunesse ou des Fifres et tambours La Maya."
Quand on lui demande pourquoi il donne autant à sa commune, le jeune homme répond simplement qu'il se sent bien à St-Martin et que c'est là que sont ses racines. "J'ai du plaisir à voir cette commune et sa population tous les jours. J'ai également du plaisir à l'aider et à la faire évoluer."
Le passage de conseiller communal à président demande un investissement plus important, selon Gaëtan Rossier. "Quand on est conseiller, on ne connaît pas tout ce qui concerne la gestion courante de la commune. C'est vraiment un passage à l'échelon supérieur."
S'il n'a pas été forcément facile pour le jeune homme de 33 ans de s'affirmer au début devant ses six collègues, il est parvenu aujourd'hui à trouver sa place autour de la table du conseil communal. "La fonction fait l'homme aussi, donc on est obligé de prendre les décisions et d’être le chef autour de la table. On doit écouter tout le monde, mais au final, c'est le président qui tranche."
Une politique du logement favorable aux jeunes
Sur la table du conseil, comme pour toutes les communes, on retrouve à St-Martin tout ce qui est lié à l'aménagement du territoire, mais aussi le suivi de la liaison câblée entre Euseigne et St-Martin. Mais pour Gaëtan Rossier, les priorités dans cette législature concernent aussi tout ce qui a trait au logement. "On a remarqué que beaucoup de jeunes qui ont grandi à St-Martin ont du mal à trouver un logement quand ils veulent s'installer. C'est une des problématiques qui va nous occuper durant cette législature."
Gestion de l'eau
Autre préoccupation pour le jeune président : tout ce qui concerne la gestion de l'eau. "Il s'agit d'une de nos principales ressources sur la commune de St-Martin. Il existe des projets en partenariat avec Mont-Noble, Sion et Oiken. Également des projets de turbinage de l'eau potable, mais plutôt sur le long terme", précise Gaëtan Rossier.
Les intempéries d'avril ont causé de gros dégâts
Enfin, St-Martin fait partie des communes qui ont été particulièrement touchées par les chutes de neige du 17 avril. "J'ai parlé avec nos équipes sur le terrain : selon eux, c'est une catastrophe, les dégâts sur la forêt sont considérables." Le jeune président a pourtant bien géré cette phase délicate. "Nous avons bien communiqué et décidé tout de suite de fermer les écoles sur la commune, avant même l'annonce du canton."
Dans la forêt que nous traversons en quittant le Grand Plan, nous passons près des bûcherons qui s'activent et continuent d'évacuer les arbres couchés sur le sol. "Je reste confiant pour la saison estivale : la plupart de nos sentiers pédestres seront ouverts", conclut Gaëtan Rossier dans un sourire.