L'opération «Ma Reine de l’été» fait un tabac en Valais
Le parrainage des Reines de la race d'Hérens connaît un franc succès en Valais. Le concept permet de soutenir les éleveurs du canton. Et à l'heure de la désalpe, le bilan est plus que réjouissant, selon les Valaisans à l'origine du projet.

Voilà deux ans que le concept existe en Valais. Et cette année, l'opération a une nouvelle fois fait un carton. Au total, 440 bovins ont été parrainés en moins de trois semaines sur différents alpages du canton. C'est ce qu'expliquent Camille Besse et Samuel Balet, tous deux à l'origine de la démarche. Les deux Valaisans se disent même ravis d'un tel engouement de la part de la population. "On a eu un très bon retour du côté des propriétaires et des parrains-marraines. C'était vraiment un succès pour toutes les parties prenantes", explique Samuel Balet.
44'000 francs d'aide directe
Grâce à ce parrainage, les éleveurs bénéficient d'ailleurs d'une aide importante. 100 francs d'aide directe leur sont versés pour chaque vache parrainée et 100 francs supplémentaires sont attribués aux fromageries. Le tout, pour un total de 88'000 francs rien que cet été. Ce qui leur permet de subventionner environ un tiers de l’estivage du bétail, selon Samuel Balet.
Ce dernier parle d'ailleurs d'une certaine forme de reconnaissance qui fait du bien. "Les propriétaires sont fiers que des personnes parrainent leurs vaches. Ça a même permis de créer des amitiés. Des parrains, marraines et propriétaires qui continuent à se voir", raconte ce dernier.
En contrepartie de la cotisation qui s'élève à 275 francs par reine, les donateurs, venant des quatre coins du canton et de la Suisse, reçoivent un fromage et la possibilité de participer à des évènements sur l'alpage accueillant la vache.
"La vache d'Hérens a cette particularité qui fait que les gens ont envie d'en apprendre plus et de se rapprocher d'elles", Camille Besse, co-fondatrice du concept de parrainage de vaches de la race d'Hérens
Les nez noirs aussi
Un concept de parrainage de nez noirs a aussi été mis en place par le passé explique de son côté Camille Besse. Mais avec un engouement un peu moins important que pour celui des reines. "La vache d'Hérens a cette particularité qui fait que les gens ont envie d'en apprendre plus et de se rapprocher d'elles", précise cette dernière.
Les deux Valaisans précisent aussi que pour la suite, l'heure est déjà à la réflexion. Avec l'idée d'étendre le concept à d'autres alpages du canton. Mais outre l'opération « Ma Reine de l’été », un autre projet est sur la table. Celui de venir en aide aux agriculteurs touchés par les aléas du climat. "On constate qu'il y a chaque année des dégâts avec la grêle, le gel. On se demande comment est-ce qu'on pourrait aider ces producteurs de fruits et légumes", conclut Camille Besse.