Valais : grandes différences de salaires constatées dans les crèches
Conditions salariales en vigueur dans les crèches du Valais : une étude menée par le syndicat SCIV révèle des écarts de rémunération importants. Une situation inacceptable pour le syndicat, qui envisage de créer une convention collective de travail pour le secteur de la petite enfance.

L'expérience peu valorisée
En ce qui concerne les assistantes socio-éducatives ayant également six ans d'expérience, l'étude montre que le salaire moyen est de 4'903 francs (3'787 francs pour les plus bas), soit environ 7% de moins que les minimums pratiqués à Fribourg et Vaud, cantons qui ont une convention collective de travail (CCT).
Comment expliquer ces différences salariales ?
Selon cette étude, un sondé sur deux affirme ne pas recevoir automatiquement des augmentations liées à l'expérience. Et même le salaire pour un premier emploi pourrait varier considérablement.
«Certaines communes n'ont pas les moyens financiers nécessaires.» En plus des disparités économiques, il existerait également des divergences quant aux pratiques fondamentales, telles que le nombre de semaines de vacances accordées ou les heures de travail hebdomadaires. «Cette approche vise également à simplifier la vie des employeurs, en particulier des communes, qui doivent fixer les grilles salariales», précise Marcel Bayard
D'après les informations recueillies, les salaires seraient plus élevés dans les villes du Valais romand et à Crans-Montana, que dans les entités plus petites.
Le SCIV envisage la création d'une convention collective de travail pour le secteur de l'accueil de l'enfance, afin de remédier aux importantes disparités salariales dans les crèches valaisannes, indique le communiqué.
L'objectif principal serait de clarifier les conditions de travail pour les stagiaires et de réduire les écarts de salaire. «Une association de travailleurs de ce domaine serait créée en collaboration avec notre syndicat pour négocier avec les employeurs, tels que la Fédération des communes valaisannes et les directeurs de crèches, la mise en place d'une CCT.»
La première étape a été l'élaboration de ce questionnaire, auquel quelque 260 professionnels ont répondu.
Le SCIV a présenté ces conclusions à 200 personnes lors d'une réunion tenue ce mercredi à Riddes.
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