Premiers tests pour le palier hydroélectrique sur le Rhône à Massongex
Le futur palier hydroélectrique sur le Rhône à Massongex a vécu ses premiers tests. L'EPFL a réalisé une maquette géante pour analyser le débit possible de l'ouvrage, mais aussi le passage des sédiments ou des branchages par exemple.

Il doit produire assez d'électricité pour couvrir la consommation annuelle de 20'000 ménages. Le palier hydroélectrique sur le Rhône, prévu à Massongex, devrait voir le jour au plus tôt en 2026.
Mais ses initiants – les Forces motrices valaisannes, Romande Energie et les Services industriels de Lausanne – savent désormais un peu mieux à quoi il va ressembler.
Une maquette à l'échelle 1:45
Ils ont en effet mandaté la plate-forme de constructions hydrauliques de l'EPFL pour créer une réplique de l'ouvrage. Sur une douzaine de mètres de long, cette maquette géante reproduit un tronçon de 500m du fleuve autour du barrage.
Cela a permis aux chercheurs de valider les options qui ont été prises et d'optimiser le fonctionnement de l'ouvrage. Les test ont ainsi montré que le barrage pourrait résister à des crues supérieures à celles d'octobre 2000, se réjouit Julien Derivaz, directeur de MBR pour Massongex-Bex-Rhône.
Mise en service en 2026
Ces résultats vont servir à affiner le dossier en vue du dépôt d'une demande d'autorisation de construire, probablement d'ici la fin de l'année. La société souhaiterait pouvoir débuter les travaux en 2024 pour une première mise en service à la fin 2026.
Le projet est devisé à 158 millions de francs. Le barrage devrait produire 80 millions de kilowattheures. C'est l'équivalent de la consommation d'électricité de 20'000 ménages par an.
Discussions avec Pro Natura et le WWF
Mais pour qu'il puisse voit le jour, il faudra trouver un accord avec les associations environnementales. Pro Natura et le WWF se sont déjà opposés aux concessions de droit d'eau octroyées en septembre dernier par les cantons de Vaud et du Valais.
Actuellement, les discussions sont toujours en cours, assure Julien Derivaz. Il faut trouver une « solution qui soit acceptable pour tous » , précise encore le directeur de MBR.