Les jeunes quittent le foyer parental toujours plus tard
La moitié des jeunes de 22 ans n'habitent plus chez leurs parents, indiquent des chiffres de l'office fédéral de la statistique (OFS), mais la tendance est de rester plus longtemps au domicile familial. Elle s'inverse toutefois pour ceux qui ont fait des études supérieures.

A 20 ans, 32% des femmes ont quitté le domicile familial contre 23% des hommes, indique l'OFS dans une étude publiée mercredi. Cet écart se creuse encore pour les jeunes de 25 ans: 83% des filles ne vivent plus avec au moins un de leurs parents alors que ce n'est le cas que de 65% des fils.
Cette différence, qui reste perceptible, baisse cependant légèrement avec l'âge. Elle atteint 7 points de pourcentage pour les individus de 30 ans (97% pour les femmes, 90% pour les hommes).
L'OFS a également pointé des différences régionales. Les jeunes italophones quittent la maison notoirement plus tôt (35% sont partis à 20 ans) que les Alémaniques (27%), les Romands se situant entre deux avec 30%.
Quitter le nid familial pour ses études
Cette différence s'expliquerait notamment par le fait que les italophones sont nombreux à quitter le nid familial pour partir étudier dans une haute école, selon Cédric Bonnébault, délégué valaisan à la jeunesse.
Mais les personnes qui ont fait des hautes études partent désormais plus vite de chez leurs parents. Un intérêt grandissant pour la colocation pourrait notamment expliquer ce changement.
Ce glissement est-il synonyme d'une plus grande précarisation des jeunes? Ce n'est en tout cas pas ce que l'on observe en Valais, assure Cédric Bonnébault.
La tendance des jeunes à quitter le foyer parental plus tard n'est pas nouvelle. Elle s'observe depuis 15 à 20 ans, relève encore le délégué valaisan à la jeunesse. Elle peut s'expliquer par de nombreux facteurs, comme la crise financière ou le chômage.