Dormir au milieu des ours : le projet d'hôtel au zoo des Marécottes devient réalité
Les travaux ont débuté au zoo des Marécottes. Un hôtel de 16 chambres sort progressivement de terre, posé à même la roche, surplombant l'enclos des ours. Coût de l'opération : 6,5 millions. Ouverture prévue pour avril 2024.

Lorsque nous arrivons à l'entrée du petit village des Marécottes sur la commune de Salvan, on ne peut pas la manquer. Une gigantesque grue vous accueille, signe que les travaux ont débuté.
Alors forcément, il a le sourire Florian Piasenta lorsque nous le rencontrons... Ce concept, lui et sa famille y pensent depuis plus de six ans. Le copropriétaire - accessoirement président de la commune de Salvan - répond à nos questions.
Florian Piasenta, ce projet d'hôtel en plein coeur du zoo vous trotte dans la tête depuis longtemps... Les travaux ont enfin débuté, un soulagement...
Oui cela fait très longtemps qu'on en parle c'est vrai (sourire). Il aura tout d'abord fallu deux ans pour faire naitre le projet en collaboration avec les architectes. Puis il aura fallu changer le plan d'affectation de zones, sans oublier faire une demande de défrichement. Tout cela prend énormément de temps vous vous en doutez.
Il faut dire que construire hôtel en plein coeur d'un zoo alpin constitue un vrai défi logistique...
Oui, l'hôtel est dans la pierre. L'idée, c'est de pouvoir épouser la roche, entre le parc et le restaurant. Les personnes seront "immergées" dans les parcs des ours. Le client ne gênera aucunement l'animal, il sera situé au-dessus. On songe à proposer une expérience unique : les personnes qui dorment sur place pourraient accompagner les soigneurs le matin pour le nourrissage et le nettoyage.
"Une partie des chambres seront des duplex, pour pouvoir accueillir les parents au rez-de-chaussée et les enfants à l'étage"
Parlons concret : combien de chambres et de lits ?
Nous réalisons 16 chambres, une soixantaine de lits au total. L'une des chambres sera modulable et transformable en salle de séminaire. Une bonne partie de ces chambres seront des duplex, afin de pouvoir accueillir les parents au rez-de-chaussée et les enfants à l'étage.
Nous agrandissons le restaurant également, le nombre de places va doubler à l'intérieur, de 60 places à 120. La cuisine sera agrandie, de nouveaux vestiaires seront installés pour la piscine. Enfin, nous allons proposer une boutique digne de ce nom.
Un projet d'envergure, des travaux délicats.... A combien tout cela se chiffre-t-il ?
Le projet est estimé à 6,5 millions de francs. Oui c'est un gros investissement, mais on y croit ! Nous avons l'envie et l'impression que la Vallée du Trient se développe de plus en plus. Nous devons créer des chambres dans notre région, des lits chauds sont indispensables.
Avez-vous une date d'ouverture ?
Les travaux ont débuté en novembre 2022. Il y a eu une pause durant la période hivernale. Depuis un mois, le chantier a redémarré. Si tout se passe comme prévu, nous espérons ouvrir pour Pâques 2024. Une date idéale, Pâques étant la période où débute réellement la saison d'été. D'ici 12 mois donc, nous espérons pouvoir accueillir les gens dans notre hôtel.
"Nous sommes au milieu de la forêt, des rochers, des ours. Expérience garantie !"
Quel sera le standing des lodges ?
Nous avons pour objectif d'avoir un hôtel à la fois adapté pour les familles et les personnes sans enfants. Nous n'avons pas pour ambition d'être classés trois ou quatre étoiles. Nous aurons d'un côté les chambres, le restaurant... Mais il y aura aussi un coin SPA, avec un jacuzzi, hammam, sauna et une salle de massage. L'ensemble de l'hôtel est en bois, nous sommes au milieu de la forêt, des rochers, des ours. Expérience garantie !
Vous le dites, l'hôtel est entouré de forêt. Pour réaliser le concept, il aura fallu défricher 1800 m2. Y aura-t-il des compensations écologiques ?
Effectivement c'est prévu, nous devrons le faire. Deux possibilités : soit donner un certain montant au canton pour pouvoir réaliser des compensations écologiques dans une autre région valaisanne... Soit réaliser ces compensations nous-mêmes. C'est en cours de discussion. Cela se fera en collaboration avec des associations environnementales.
Ci-dessous, interview de Florian Piasenta :