Vissoie : un projet de coopérative solaire sur le toit de l'école

Il s’agit d’un projet de coopérative solaire, ouvert à tous. Les personnes intéressées peuvent acheter des parts sociales, et s’occuper ensuite de gérer l’installation. Ils soutiennent ainsi une énergie renouvelable et locale.

Un projet ouvert à tous

Si le modèle existe déjà en Suisse romande, il pourrait être une première dans notre canton, selon David Melly, président de la commune d’Anniviers. Il a tout de suite été séduit par ce projet. «La commune a depuis toujours des zones "vieux village", qui sont protégées afin de préserver le patrimoine bâti typique de la région. Dans ces secteurs, nous ne souhaitons pas voir la pose de panneaux solaires pour conserver la couverture en bardeaux mélèze du pays», explique le président.

«Nous voulions permettre à chacun de participer à la transition énergétique.» David Melly, président de la commune d'Anniviers

«Nous voulions quand même permettre à chacun de participer à la transition énergétique. Nous avons donc trouvé cette solution : proposer une surface commune pour les personnes qui sont restreintes par ces directives architecturales.»

Des jeunes passionnés

C’est l’association "Solstice Valais", qui pilotera la mise en place de ce projet. Avec cette idée, cette équipe de cinq jeunes Valaisans âgés de 25 à 26 ans avait remporté le Climathon 2021 à Sion. Ils passent aujourd'hui à l'action avec ce premier projet. «Cela fait un an que nous y travaillons. Depuis le début, nous avons eu le soutien d'Oïken, qui nous a mis en contact avec la commune d'Anniviers», se souvient Luca Pernatozzi, cofondateur de Solstice Valais.

«Nous sommes une équipe de passionnés : c'est vraiment le coeur qui porte ce projet.» Luca Pernatozzi, cofondateur de Solstice Valais

"Solstice Valais" a développé un processus d'accompagnement pour aider les collectivités et leur population à financer et gérer des installations photovoltaïques sur les toits publics. «C'est vraiment notre passion. Nous sommes bénévoles et passons nos heures à nous questionner, à échanger sur le sujet. C'est vraiment le cœur qui porte ce projet», conclut Luca Pernatozzi.

Avec ses 240 mètres carrés, le toit de l’école de Vissoie devrait assurer une production équivalant à la consommation d’une quinzaine de ménages et couvrir la consommation du centre scolaire. Coût total de l’installation : 130'000 francs. Des parts sociales comprises entre 500 et 1'000 francs seront proposées aux personnes intéressées.