« Tout est en place pour avoir une grande étape de montagne en Valais » : Richard Chassot

Hugo Da Custodia
Journaliste RP

On connaît les contours du prochain Tour de Romandie cycliste, qui sera lancé dans deux semaines. Les ingrédients de la 75ème édition sont inchangés, avec un plateau très relevé, des étapes difficiles et une arrivée au sommet en Valais.

Le Tour de Romandie sera sur les routes dans deux semaines. La 75ème édition sera fêtée comme il se doit, prédit le directeur Richard Chassot. En guise de menu, les 140 coureurs auront droit à plus de 13'000 mètres de dénivelé positif, répartis sur les 6 jours de course. Le plat principal se dégustera en Valais. La 4ème étape entre Aigle et Zinal, concentrera bon nombre des principales difficultés pour autant que dame météo ne s’en mêle pas. « J’espère qu’on s’en tiendra au plan A, avance le boss du TDR. Avec tout ce que fait Zinal pour nous accueillir ça serait dommage de faire autrement. »

« C’est la première fois de la saison que les coureurs entrent dans les Alpes. » Richard Chassot, directeur du Tour de Romandie

Le plan B existe, il est même impératif en Valais, où les caprices du ciel rendent parfois l’étape la plus difficile du Tour de Romandie encore plus compliquée. « Le climat joue un rôle sur notre course mais on espère simplement pouvoir réaliser toutes les ascensions au programme. Il faut dire que c’est la première fois de la saison que les coureurs entrent dans les Alpes. On passe les 4'000m de dénivelé positif. Tout est en place pour avoir une grande étape de montagne quoi qu’il arrive. »

Le Val d’Anniviers de long en large

6 grands-prix de la montagne sont prévus : Nax, Les Pontis à deux reprises, St-Luc, les Ziettes d’en Bas et Grimentz. Un terrain de jeu sur lequel le directeur technique du Tour de Romandie, Bernard Bärtschi a laissé parler sa créativité. « Richard Chassot me dit souvent que je me venge parce que moi-même quand je faisais du vélo, je n’étais pas un grimpeur », raconte le responsable des parcours.

« Les coureurs demandent des parcours difficiles chez nous pour se tester en vue des grands tours. » Bernard Bärtschi, directeur technique du Tour de Romandie

Après la boutade, le monsieur tracé reprend. « Les coureurs demandent des parcours difficiles chez nous pour se tester en vue des grands tours. Le comité d’organisation de Zinal, qui est très motivé, nous a permis de mettre en place une étape pour costauds, avec plusieurs montées dans le Val d’Anniviers. »

Marge de manœuvre restreinte

« Il n’y aura jamais une étape de 240km avec 6 cols sur le Tour de Romandie, affirme Richard Chassot. Certains en rêveraient mais cela n’aurait aucun sens. » Préparation pour les grands tours, oui, les imiter, quand même pas. Dans sa quête d’équilibre, le patron de la boucle romande sait exactement quelles sont les limites à ne pas franchir. « Souvent les coureurs disent qu’ils ne sont pas des gladiateurs. On doit les respecter en proposant tout de même du spectacle pour le public. »

« Les coureurs ne sont pas des gladiateurs. On doit les respecter. » Richard Chassot, directeur du Tour de Romandie

Cet équilibre se joue entre la modernité et la tradition, la difficulté et la sécurité. Le Tour de Romandie, 75ème du nom, dispose d’un certain savoir-faire, reconnu dans le peloton. La participation de quelques-uns des grands noms de l’actualité, tout comme la liste prestigieuse des vainqueurs, sont là pour en attester.

14 Suisses au départ
La 75ème édition du Tour de Romandie a été dévoilée en entier ce mardi matin à Lausanne. On connaissait déjà les villes-étapes, on sait désormais quelles équipes et quels coureurs seront au départ. Avec un nombre de coureurs suisses particulièrement élevé.
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