Théo Gmür: «Je veux poursuivre le rêve. J'ai encore faim!»

Il est le seul athlète suisse à avoir ramené une médaille des jeux paralympiques de Pékin. Théo Gmür a été fêté mercredi dans sa commune de Nendaz.

Théo Gmür a été fêté par sa commune de Nendaz mercredi. Un accueil a été organisé au centre sportif de la station pour le médaillé de bronze lors de la descente des jeux paralympiques de Pékin. De retour en Suisse depuis quelques jours, le skieur de 25 ans a apprécié. «Pour moi, Nendaz, c’est absolument tout. C’est ici que j’ai appris à skier, où j’ai été à l’école. De pouvoir redonner un peu de ce qu’on m’a offert quand j’étais plus jeune, c’est génial. Tous les gens qui m’ont accompagné depuis le début de mon parcours de vie jusqu’à maintenant… C’est ultra-touchant pour un athlète, parce qu’on a des flashes back, et beaucoup d’émotions.» 

«Pour moi, Nendaz, c’est absolument tout. C’est ici que j’ai appris à skier, où j’ai été à l’école.» Théo Gmür

Des émotions qui font suite à d’autres, tout autant fortes, vécues en Chine. Théo Gmür y a vécu ses deuxièmes joutes, après celle de 2018 à Pyeongchang. «Les deux évènements n’avaient rien à voir. Après, la seule comparaison à faire est le continent sur lequel on était, qui est un continent qui n’est pas vraiment lié aux sports de neige. Mais après, c’était différent. Il y avait ce loop, le COVID, pas de spectateur… autant de choses qu’il fallait s’habituer rapidement sur place.»

«J’ai beaucoup plus appris avec cette médaille de bronze et les courses qui ont suivi qu’avec mes trois titres de 2018.» Théo Gmür

Voilà pour le contexte. A l’heure de tirer le bilan sportif, Théo Gmür se montrait satisfait. Certes, il était très attendu après ses trois médailles d’or conquises en 2018. Certes, il n’a pris «que» (avec de gros guillemets) le bronze en descente pour deux cinquième places en Super G et en géant. Mais Théo Gmür peut tout de même se targuer d’avoir remporté l’unique médaille suisse des jeux paralympiques. Et d’avoir énormément appris. «Au vu de tout ce que j’ai vé

cu durant les quatre dernières années, je suis quand même satisfait de cette médaille de bronze et en sortir grandi. On ne peut pas tout le temps gagner. Des fois la chance est de notre côté, des fois elle l’est moins. Mais je crois que ça a été une belle expérience pékinoise, une belle leçon de sport. J’ai beaucoup plus appris avec cette médaille de bronze et les courses qui ont suivi qu’avec mes trois titres de 2018. Quand on gagne, tout roule, on est sur un nuage, rien ne peut nous atteindre. Et là, je suis redevenu humain. Maintenant, il reste à travailler encore plus dur, encore plus fort, pour aller chercher l’or une nouvelle fois.» 

Fixé sur 2026

«Une nouvelle fois», lâche Théo Gmür. Comprenez dans quatre ans, lors des prochains jeux paralympiques qui se tiendront à Milan et Cortina d’Ampezzo. «J’ai envie que le rêve continue. Il a commencé il y a cinq ans, et j’ai encore faim. D’avoir des Jeux au cœur des Alpes comme en 2026, ça donne des ailes et ça donne envie de se battre. Je crois qu’il y a encore de belles choses à faire dans le ski paralympique.» 

Mercredi soir, Théo Gmür a été accueilli et fêté par la population de Nendaz. 
 

Écoutez ci-dessous l'entretien intégral réalisé avec Théo Gmür à Nendaz, mercredi:

JG
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