En ski alpin, un Valaisan a été nommé entraineur-chef de l'équipe masculine du cadre C de Swiss-Ski. Valentin Crettaz entrera officiellement en fonction le 1e mai prochain. Dans les faits, l’Anniviard de 35 ans est déjà à pied d’œuvre puisqu’il supervise ces jours à Macolin la sélection pour la saison prochaine. Une promotion qui intervient une année seulement après qu'il a rejoint Swiss-Ski. Auparavant, le coach valaisan avait passé huit ans au centre national de performance de Brigue.
C'est l’été passé que Valentin Crettaz intègre le staff du cadre C, en tant que deuxième entraineur. Et découvre un nouvel environnement: «cette première année a été très intéressante. J’ai pu me rendre compte de la mixité, que ce soit au niveau de la langue ou au niveau des mentalités. J’ai pu voir comment Romands et Suisse-Allemands fonctionnent ensemble», détaille celui qui a débuté comme entraineur au ski-club Anniviers. «En terme de niveau, c’est l’occasion de travailler avec les meilleurs athlètes suisses de cet âge-là. De les voir progresser et de voir le chemin qu’il leur reste à faire pour atteindre l'élite mondiale. C’est très motivant.»
D’autant plus que les skieurs entrainés par Valentin Crettaz, âgés entre 19 et 22 ans, jouent leur avenir au plus haut niveau. «Il y a déjà eu pas mal de sélection sur les années qui précèdent leur arrivée dans le cadre C. On arrive vraiment avec la crème de la crème à ce niveau-là. On attend beaucoup d’eux, parce qu’on veut en faire les meilleurs du monde.»
«On n’est pas là pour jouer la médaille olympique à toutes les courses. On est là pour aider à la formation des athlètes, pour permettre aux jeunes de passer d’une vie d’adolescent à celle d’adulte et de sportif professionnel.» Valentin Crettaz, nouvel entraineur-chef du cadre C de Swiss-Ski
Une période charnière dans la carrière de ces jeunes athlètes qui, on l’a compris, va de pair avec des attentes élevées et une pression importante sur leurs épaules. «Ils sont destinés à atteindre, à terme, le plus haut niveau. Et surtout, il y a un énorme réservoir derrière eux. Il y a énormément d’athlètes qui ont un seul objectif: prendre leur place. Donc les membres du cadre C ont beaucoup de pression. Ils doivent se montrer à la hauteur de la veste rouge estampillée Swiss-Ski qu’ils portent. Ils ont également des sponsors de tête, qui leur permettent de vivre de leur sport. Les pressions sont donc multiples et certains jeunes peinent à les supporter.»
A ce stade de la structure de Swiss-Ski, soit aux portes de l’élite, il n’y a pas que les athlètes qui sont sous pression. Les attentes de résultats concernent également les entraineurs. Valentin Crettaz en a fait l’expérience durant le dernier exercice. Désormais à la tête des entraineurs du cadre C, l’Anniviard préfère relativiser. «On n’est pas là pour jouer la médaille olympique à toutes les courses. On est là pour aider à la formation des athlètes, pour permettre aux jeunes de passer d’une vie d’adolescent à celle d’adulte et de sportif professionnel.»
«En tant que Romand et en raison de mon jeune âge, Je sais que je suis attendu au tournant.» Valentin Crettaz, nouvel entraineur-chef du cadre C de Swiss-Ski
Reste que Valentin Crettaz sera exposé. Qui plus est en tant que Romand dans un milieu à majorité alémanique. «Je pense en effet que je suis plus attendu», avoue-t-il. «Mais d’un autre côté, c’est un magnifique défi pour moi et toute la Romandie. Avoir quelqu’un qui parle français à ce poste et qui amène d’autres idées, une autre mentalité. Je sais que tout le monde m’attend au tournant aussi en raison de mon jeune âge, mais je pense que c’est le moyen de pouvoir changer les choses et peut-être amener plus de Romands et Valaisans au plus haut niveau.»
Valentin Crettaz, nouvel entraineur-chef de l’équipe masculine du cadre C de Swiss-Ski, aura dans son staff trois coaches. Ensemble, ils tenteront de briller aux Mondiaux juniors et de gagner des courses FIS et des courses de Coupe d’Europe.