Seuls deux équipages 100% féminins participent au RIV, découvrez celui de Sarah Lattion
Les femmes représentent toujours une minorité dans le milieu du rallye. Sur les 80 équipages engagés, seuls deux sont 100% féminins. Nous avons rencontré celui de la Valaisanne Sarah Lattion, malheureusement contrainte à l'abandon après huit spéciales.
Volonté de bien faire ou démarche maladroite, les équipages composés exclusivement de femmes sont signalés par un petit cœur violet dans les listes de départ. Très facile de s’y retrouver, il n’y en a que deux.
« Je cherche le plaisir, l’adrénaline et la vitesse. » Sarah Lattion
En cherchant bien, on trouve pourtant de nombreuses participantes mais le plus souvent elles endossent le rôle de copilote. Un rôle déjà occupé dans le passé par Sarah Lattion. Cette Orseraine de 25 ans a découvert le rallye grâce à ses amis. Et elle n’a pas hésité à franchir un pas supplémentaire pour se mettre au volant. « Je cherche le plaisir, l’adrénaline et la vitesse », lance-t-elle sans hésitation. Des sensations qu'elle a pu découvrir sur ce RIV... pendant huit spéciales. Ensuite, elle a été contrainte à l'abandon sur ennuis mécaniques.
Se faire une place
Questionnée sur le nombre d’équipages féminins relativement faible, la Valaisanne qui roule pour l'Atelier de la Tzoumaz n’évite pas le sujet. « On n’a rien à envier aux hommes, commence-t-elle par dire. On remarque tout de même qu’on doit se faire une place et que ce n’est pas naturel d’avoir des femmes dans le rallye. »
« Dans ma catégorie, tout le monde a la même voiture donc c’est le pilotage qui fait la différence. C’est une manière de se comparer. » Sarah Lattion
Et pour faire sa place, justement, comment procède-t-elle ? « Comment faire ? Moi j’ai choisi de m’inscrire dans un trophée spécifique. Dans cette catégorie, tout le monde a la même voiture, donc c’est le pilotage qui fait la différence. C’est une manière de se comparer. Comme on n’est pas ridicule cela prouve qu’on a notre place. » Pour prouver ses dires, il suffit de jeter un œil au classement général. Sarah Lattion et sa copilote Charlène Greppin naviguent entre la 20ème et la 30ème place dans la catégorie des voitures modernes où une soixantaine d’équipages sont engagés.
« Les spéciales sont très belles mais difficiles. Ça bouge beaucoup. » Sarah Lattion
« On prend de plus en plus confiance avec la voiture, confie la jeune pilote. Les spéciales sont très belles mais difficiles. Ça bouge beaucoup. » Motivée par son début de vendredi, Sarah Lattion n’oublie ni la compétition ni celle qui partage son bolide. « On a une super complicité et je lui fais 100% confiance. Et, oui je regarde les chronos car je suis une compétitrice dans l’âme. On essaie de s’améliorer de spéciale en spéciale. »