La Patrouille des Glaciers, 23e du nom, a été lancée mercredi soir à Zermatt. Les premiers trios ont quitté la station haut-valaisanne à 21h30, pour s’attaquer à un parcours titanesque: 57,5 km pour 4386 m de dénivelé. Les participants partant d’Arolla ne sont pas en reste, avec 29,6 km et 2200 m de dénivelé. Si le temps le permet, les 852 patrouilles qui n’ont pas encore pris le départ le feront dans la nuit de vendredi à samedi.
Dans le détail, le parcours au départ de Zermatt passe par Tête Blanche (3650 m), le col de Bertol, celui de Riedmatten, la Pas du Chat, la Rosablanche ou encore le col de la Chaux. Pour en parler, qui de mieux que deux anciens vainqueurs. Le Morginois Yannick Ecoeur et le Bagnard Florent Troillet ont remporté ensemble cette épreuve mythique en 2010 (ils étaient accompagnés de Martin Anthamatten). Ils deviennent au passage la première équipe à descendre sous les 6h (5h52), signant le record de l’époque. Ce dernier a été battu en 2018 par les Italiens Antonioli, Eydallin et Boscacci (5h35).
Voilà pour les chiffres. Mais la PdG ne se raconte pas dans des statistiques. Elle se vit de l’intérieur et invite au voyage humain avant toute prétention chronométrique. C’est en tout cas l’avis de nos spécialistes.
Yannick Ecoeur et Florent Troillet osent un pronostic, pour cette Patrouille des Glaciers 2022 : les deux misent sur la formation suisse composée de leur ancien coéquipier Martin Anthamatten, Rémi Bonnet et Werner Marti. Avec comme principal rival l’équipe italienne formée des deux tenants du titre Michele Boscacci et Matteo Eydallin, accompagné par Davide Magnini. Chez les femmes, les deux anciens champions citent le trio des Suissesses Séverine Pont-Combe, Jennifer Sevenne et Ilona Chavaillaz.