Quentin Maceiras : « Mon histoire avec le FC Sion n'est pas terminée »

Transféré du FC Sion à Young Boys en août 2020, Quentin Maceiras a connu des fortunes diverses depuis 2 ans. D’abord titulaire sous ses nouvelles couleurs, il a perdu peu à peu en temps de jeu, allant même jusqu’à jouer avec les moins de 21 ans cet automne. Il espère désormais rapidement réintégrer le onze titulaire des Young Boys. Interview.

Quentin Maceiras, comment allez-vous ?

Ça va très bien, c’est gentil. On a recommencé la préparation il y a une semaine. On a eu la chance d’avoir un mois de vacances en raison de la Coupe du monde. Je me suis bien reposé et depuis une semaine, ça travaille très dur à nouveau.

Comment se sont passées vos dernières semaines ?

Sur le dernier mois, on avait deux semaines complètes de récupération. Durant les deux autres, on avait un programme avec une montre et on devait faire un entraînement par jour. J’en ai aussi profité pour passer du temps avec ma famille, voyager un peu et revenir d’attaque pour cette deuxième partie de saison.

« Malheureusement, je me suis blessé au pire moment. »Quentin Maceiras

Comment expliquer toutes les difficultés rencontrées durant la première partie de cette saison ?

Malheureusement, je me suis blessé au pire moment. C’était en tout début de préparation et en plus, il y avait un nouveau coach. Ce sont les aléas de la vie d’un footballeur de haut niveau mais c’est quand-même difficile. Maintenant, je me suis bien remis de cette blessure. Je me sens en forme physiquement. Même si je n’ai pas joué ces derniers mois avec la première équipe, j’ai pu prendre du temps de jeu avec les moins de 21 ans. Avec le club, c’était clair depuis le début que j’allais rester ici malgré ma situation. Je ne voulais pas aller n’importe où, accepter n'importe quoi. J’ai pris la décision de rester pour continuer de m’entraîner avec l’équipe. En tant que professionnel, j’ai forcément envie d’être sur le terrain, titulaire. Je veux récupérer ma place dans le onze. Maintenant, ce sont des choses qui arrivent et il faut savoir s’en servir pour rebondir et revernir plus fort mentalement.

Quelle est votre réaction au moment où vous vous blessez ?

D'abord, je me remets beaucoup en question. Je repense au geste et à pourquoi je l’ai fait. Finalement, toutes les blessures sont un peu bêtes et je pense que le plus important, c’est de ne pas trop s’en vouloir et aller de l’avant. Dans une carrière, c’est très rare qu’un footballeur ne se blesse jamais. Il faut garder la tête haute et utiliser chaque épreuve pour progresser.

Perdre sa place de titulaire à cause de cette blessure, on imagine que ça a été compliqué à vivre...

Oui. C’est toujours dur à accepter d’être relégué sur le banc ou en tribunes. Surtout que la saison derrière, j’avais enchainé les matchs avec en plus de bonnes performances à la clé. Après, si nous en sommes là aujourd’hui, ça n’est ni de ma faute, ni de celle du club. C’est surtout un concours de circonstances.

« Je ne sais pas encore comment mon futur va se dessiner. »Quentin Maceiras

Cette longue trêve hivernale sera-t-elle bénéfique pou vous, avec un éventuel retour dans le onze de base  ?

Pourquoi pas? Tout va très vite dans le foot. Le problème pour moi, c’est qu’avec Young Boys, on ne jouera qu’un match par semaine car on n'a plus de compétition européenne. Je ne sais pas encore comment mon futur va se dessiner. Une réunion doit prochainement avoir lieu avec le club pour faire le point. Après cette discussion, je prendrai une décision.

« On veut gagner le championnat et la Coupe de Suisse. »Quentin Maceiras

Pour le moment, vous jouez toujours avec Young Boys. Quelles sont vos ambitions collectives et personnelles ?

Les objectifs collectifs sont clairs. On veut gagner le championnat et la Coupe de Suisse. Au niveau personnel, je veux déjà revenir en forme, ce que je suis en train de faire. Je veux jouer des matchs amicaux pour retrouver le rythme comme ce fut le cas cette semaine à Darmstadt en Allemagne. Dans un deuxième temps, il s’agira de clarifier la situation avec le club pour trouver le meilleur compromis pour eux, pour moi et pour la suite de ma carrière professionnelle.

Vous avez 27 ans, est-ce qu’à moyen terme, vous pourriez aller jouer à l’étranger ?

C’est compliqué de répondre à ça... J’ai pas mal de rêves et d’objectifs, mais je crois que je dois d’abord régler ma situation à court terme. Ensuite, si ça se passe bien, je pourrais continuer à essayer de réaliser quelques rêves que j’ai encore en moi.

« Que ça soit pendant ou après ma carrière, je sais que je reviendrai en Valais. »Quentin Maceiras

On ne l’oublie pas, vous avez aussi joué pour le FC Sion. Est-ce que le Valais vous manque ?

Bien sûr que oui, et le club aussi ! Je suis encore régulièrement en contact avec certains d’entre eux. J’essaie de revenir autant que possible en Valais. Dans tous les cas, que ça soit pendant ou après ma carrière, je sais que je reviendrai en Valais. Mon histoire avec le FC Sion s’est toujours bien déroulée et elle n'est pas terminée. C’est juste une question de temps.

Vous venez de terminer un camp d’entrainement en Allemagne. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

On a fait deux jours du côté de Darmstadt, avant de terminer par une rencontre amicale contre le club partenaire de YB. C’était un joli match avec plus de dix milles supporters. C’est là que l’on se rend compte qu’en Allemagne, le football est une religion.

« Le plus important pour moi, c’est de prendre des minutes de jeu. »Quentin Maceiras

Et ce jeudi, un match face au deuxième de Bundesliga. Vous serez dans le groupe ?

Je ne sais pas encore. Je pense que oui car j’ai joué le dernier match et ça s’est bien passé. Le plus important pour moi, c’est de prendre des minutes de jeu. Après c’est toujours important de voir le haut niveau car je pense que Fribourg est un cran en dessus de nous. Ça nous permettra aussi de mettre nos principes de jeu en place pour se préparer au mieux pour la reprise du championnat dans un mois.

Et qu’est-ce que vous allez faire durant ce mois ?

On va continuer à se préparer avec d’autres matchs amicaux. On va aussi se rendre en Espagne début janvier. L’objectif, c’est de profiter de meilleures conditions globales. On veut essayer d’avoir de la continuité par rapport au premier tour.

Comment choisit-on les destinations lors d'une préparation ? 

L’Allemagne, c’était pour affronter de bons adversaires. L’Espagne, c’est pour les conditions. On veut avoir des bons terrains, une météo plus clémente et favoriser l’esprit d’équipe. C’est vrai qu’ici, tout le monde rentre chez lui après l’entraînement. Là-bas, on sera tous ensemble à l’hôtel, mais pas seulement! On va manger, rire, jouer ensemble. Ce sont des moments importants pour un groupe.

« Je pense que dans le football moderne, c’est l’esprit d’équipe qui fait remporter des matchs ou des tournois. »Quentin Maceiras

Pourquoi mettre autant d'importance sur ce point ?

Je pense que dans le football moderne, c’est l’esprit d’équipe qui fait remporter des matchs ou des tournois. On l’a encore vu à la Coupe du monde avec l’Argentine. Mis à part Messi, ils n’avaient pas les plus grandes individualités et pourtant, ce sont eux qui ont gagné. Tirer à la même corde, avoir un bon collectif, c’est essentiel ! 

Et pour terminer, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2023 ?

La santé, c’est le plus important. Pouvoir m’épanouir sur le terrain et surtout sur mon côté droit.