Pierre de Kalbermatten, coach à Lausanne: "Le boss, c'était le président"
Pierre de Kalbermatten occupait dimanche face à Lausanne le rôle d'entraineur du FC Sion. En tout cas sur le papier. Retour sur cette expérience avec l'habituel entraineur des gardiens.
Le temps d’un match et pour des raisons avant tout administratives, il a été promu coach du FC Sion. Lui, c’est Pierre de Kalbermatten. L’entraineur des gardiens, détenteur du précieux papier d’entraineur, a assumé ce rôle dimanche lors de la victoire face à Lausanne (3-1). Après le licenciement de Fabio Grosso vendredi et la démission de son assistant Stefano Marrone le lendemain, Pierre de Kalbermatten était le dernier membre du staff à pouvoir prétendre à ce titre. Une expérience forcément particulière. Interview.
Pierre de Kalbermatten, quand avez-vous appris que vous seriez l’entraineur du FC Sion face à Lausanne ?
Je l’ai appris la veille, le samedi dans l’après-midi, après l’éviction de Fabio Grosso et la démission de Stefabo Marrone. Comme j’étais le troisième du staff à avoir les papiers d’entraineur, ça s’est passé ainsi.
Comment s’est déroulé l’avant-match ?
C’était spécial. Mais comme j’étais avec le staff durant tous les autres matches de la saison en tant qu’entraineur des gardiens, il n’y a pas eu de gros changements. J’étais dans le vestiaire comme chaque fois.
Pendant la rencontre, on a vu votre président omniprésent dans la zone technique. Dans le vestiaire, c’était également le cas ?
Oui, c’est lui le boss ! (rires)
Qu’a-t-il fait ?
Il a beaucoup travaillé sur le mental des gars, afin de les mobiliser dans cette situation difficile, de leur redonner confiance. C’est le gros point sur lequel il a travaillé, car on ne peut pas tout révolutionner en 48 heures. Et dans ce domaine, on sait que le président est très fort.
«J’ai l’impression qu’on était un peu plus libérés. En tout cas, l’envie et la solidarité étaient là.» Pierre de Kalbermatten
Vous avez vu un impact ? La victoire contre Lausanne porte le sceau du travail mental fait préalablement?
Ecoutez, j’ai l’impression qu’on était un peu plus libérés. En tout cas, l’envie et la solidarité étaient là. Le contexte a probablement aidé, le fait de marquer trois buts, d’être plus à l’aise pour terminer la partie. Et ça peut aider pour la suite afin d’être mieux dans la tête.
La suite, justement : vous êtes prêt à remettre vos papiers à disposition du club dimanche, pour la réception de Servette ?
Il faudra voir ce que décide la direction, si elle engage un nouveau coach cette semaine ou non. Mais s’il le faut, on formera le même staff contre Servette.
«Il y a tout un staff qui prépare l’équipe durant la semaine. Mon rôle est très restreint.» Pierre de Kalbermatten
Assumer ce rôle à Tourbillon, même à huis clos, c’est encore plus fort ?
Ouais, je crois que par rapport à mon rôle réel, on en fait beaucoup. Je suis finalement l’entraineur des gardiens. Il y a tout un staff qui prépare l’équipe durant la semaine (ndlr: depuis le début de la semaine, c'est l'assistant José Sinval qui dirige les séances). Mon rôle est très restreint.
Vous assistez aux entrainements ?
Non, professionnellement, cela m’est impossible. C’est déjà le cas avec les gardiens, qui sont entrainés durant la semaine par Andris (ndlr : Andris Vanins), car je ne peux pas me libérer. Je ne suis que partiellement là.
Pierre de Kalbermatten reconnait ce que tout le monde a observé dimanche : le boss, au stade de la Tuilière, était Christian Constantin. Mais l'entaineur des gardiens a tout de même participé à la discussion qui a découlé sur l’un des principaux changements opérés dimanche : le remplacement de Timonthy Fayulu par Kévin Fickentscher dans les buts.