Loris Gailland, pilote de moto enduro: «L’adrénaline, la vitesse, c’est ce qui me fait vibrer»
Le Bagnard Loris Gailland s’apprête à disputer l’avant-dernière étape du Championnat de Suisse de moto enduro seulement une quinzaine de jours après avoir concouru sur l’une des courses les plus dures au monde.
Loris Gailland pratique la moto enduro depuis presque toujours. Né dans une famille passionnée par ce sport, le Valaisan y est tombé dedans grâce à ses parents alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Près de vingt ans plus tard, à 24 ans, le Bagnard continue de pratiquer cette discipline.
«C’est un peu le même principe que le rallye» Loris Gailland
Une discipline qui ressemble à un autre sport bien connu en Valais. «C’est un peu le même principe que le rallye», explique-t-il. «Il y a des spéciales et des liaisons. Une boucle, c’est entre 70 et 80 kilomètres et on l’a fait trois fois. On passe dans des forêts, des villages, des prés et ça dure entre six et sept heures par jour.» Seul problème, pour pratiquer sa passion, le Valaisan doit souvent se déplacer en France ou en Italie.
«Quand je me couche après une compétition et que je ferme les yeux, je vois passer des cailloux et des racines» Loris Gailland
«En Suisse, il n'y a presque pas de courses et c’est pour ça que l’on va à l’étranger. Souvent, on se déplace un jour avant car le jour de course, on a besoin d'être à cent pour cent, surtout au niveau de la concentration. Quand je me couche après une compétition et que je ferme les yeux, je vois passer des cailloux et des racines. Mais au final, l’adrénaline, la vitesse, c’est ce qui me fait vibrer.»
Red Bull Romaniac hard enduro rallye
Il y a une quinzaine de jours, le Valaisan s’est rendu avec plusieurs copains en Roumanie pour y disputer une épreuve un peu différente. Il s’agit de la Red Bull Romaniac hard enduro rallye, l’une des courses de motos les plus dures au monde. Au programme, une journée de qualification en ville sur un parcours avec des obstacles artificiels, avant d’embrayer sur quatre jours en forêt avec près de neuf heures de moto quotidien. «La qualification ne s’est pas très bien passée pour moi. J’étais stressé, d'autant plus que c'était une première dans ce format», déclare-t-il.
«Le premier jour de course s’est bien déroulé jusqu’à midi. Après par contre, la pluie et la grêle sont arrivées... c’était l’enfer!» Loris Gailland
«Le premier jour de course s’est magnifiquement bien déroulé jusqu’à midi. Après par contre, la pluie et la grêle sont arrivées... c’était l’enfer! Il y en a environ 20 sur 150 qui sont arrivés au bout de la première journée. Les trois jours suivants, c’était un peu mieux, mais on était encore grillés du premier jour.»
Une discipline onéreuse
Après avoir passé une semaine en Roumanie fin juillet et dépensé entre 4'000 et 5'000 francs pour le tout, le pilote de 24 ans s’apprête à reprendre le chemin du Championnat de Suisse. Un championnat dont la septième des huit étapes se déroule ce week-end au Jura. Finalement, peu importe la compétition ou le format, le constat reste le même: ce sport coûte cher.
«Un week-end de course coûte généralement mille francs. On en dispute huit par saison donc le calcul est vite fait»Loris Gailland
«C’est un sacré budget quand même. Un week-end de course coûte généralement mille francs. On en dispute huit par saison donc le calcul est vite fait. Et là, je n'ai pas encore compté les entraînements et tout ce qui va avec», affirme-t-il. De quoi se poser des questions sur le financement d'une saison de moto enduro. «Je travaille et j’ai des sponsors», explique le pilote de 24 ans. «Grâce à mes parents et à mon frangin qui a fait vingt ans de carrière en motocross, on avait des sponsors. Depuis, j’ai pu reprendre le flambeau et j'ai la chance qu'ils continuent de me suivre.»
Une passion entre amis
Si Loris Gailland pratique la moto enduro depuis plus de vingt ans, il n’est pas le seul à le pratiquer dans sa région. Près de 200 autres membres font partie du club de Bagnes. Au milieu de tout ce monde, c'est avec un petit groupe d'amis que le Valaisan passe la plus grande partie de son temps. Les précisions du pilote Loris Gailland.