Le sport pour sensibiliser les élèves au handicap
C’est le but d’un projet pilote lancé ce printemps à Grône. Des jeunes du Cycle d’orientation ont fait équipe ce jeudi lors d'un triathlon avec leurs homologues de l’Institut Notre-Dame-de-Lourdes.
«Une très belle expérience, riche en échanges, qui a motivé les élèves», se réjouit Muriel Crettol Juilland, cheffe de projets pour la Fondation Emera.
Le sport au coeur de l'expérience
Engagée en faveur de l'inclusion des personnes en situation de handicap, c'est la fondation Emera qui a sollicité l'Office de l'enseignement spécialisé, pour mettre en place cette action de sensibilisation des élèves au handicap. Un premier essai est mené ce printemps avec le Cycle d'orientation de Grône. Le concept retenu est celui de Sportin, de l'association suisse PluSport, qui place le sport au coeur de l'expérience.
«On va tout donner pour le triathlon et on va faire gagner notre équipe !» Noélie, élève de l'Institut Notre-Dame-de-Lourdes
«Un énorme travail a été fait pour présenter le concept aux élèves de l'Institut Notre-Dame-de-Lourdes: ils sont super motivés!», précise Muriel Crettol Juilland. «D'un autre côté, l'institut a été présenté aux élèves du CO de Grône. Les responsables de PluSport ont également expliqué la démarche. Et le skieur valaisan handisport Théo Gmür est venu témoigner. Enfin, une sortie en tandem a été organisée pour les élèves à Gampel, afin de faire connaissance.»
Un triathlon pour dépasser la différence
Ce jeudi, 24 élèves volontaires du CO de Grône ont rejoint les 13 élèves avec handicap pour participer à ce triathlon. Des équipes composées de six élèves, dont deux avec handicap, ont enchaîné les épreuves. Les bénéfices d’une telle expérience sont nombreux, selon Guy Dayer, chef de l’Office de l’enseignement spécialisé. «Au-delà bénéfices humains, il y a des bénéfices sportifs.»
«Cette demi-journée sera plus bénéfique aux élèves que plusieurs cours qui auraient pu être donnés sur ce thème.» Guy Dayer, chef de l’Office de l’enseignement spécialisé
«Et surtout des bénéfices en terme d'apprentissage, parce que c'est vrai que nous aimons bien que les élèves apprennent quand ils sont sur des journées plus récréatives», ajoute Guy Dayer. «Je pense que c'est une demi-journée qui sera plus bénéfique que plusieurs cours qui auraient pu être donnés sur ce thème.»
Une expérience similaire sera menée en 2023 à Loèche, dans le Haut-Valais. Si cette phase pilote est concluante, la Fondation Emera et l’Office de l’enseignement spécialisé devraient proposer des actions similaires à d’autres centres scolaires du canton.