Dans ces dernières saisons qui se ressemblent toutes, difficile, parfois, de raccrocher un ancien entraîneur du FC Sion à sa période sur le banc. Marco Walker ça vous rappelle quelque chose ? Il avait succédé en mars 2021 à Fabio Grosso (après un intérim de Christian Constantin lui-même avec la licence d’Ugo Raczynski).
Conservé au terme de l’exercice 20/21, Marco Walker avait ensuite entamé le suivant jusque début octobre 2021. Il n’avait pas survécu au cauchemar estival et automnal, ponctué notamment par 5 défaites dont trois déculottées: 6-1 à Bâle le 1er août, 4-0 contre Stade Lausanne en Coupe le 18 septembre et son dernier match, défaite 6-2 à Zürich le 3 octobre. Son successeur se nommait déjà Paolo Tramezzani, qui effectuait son troisième passage.
Avant cette période moins faste et son éviction, le Soleurois avait surtout mené à bien la mission sauvetage d’il y a deux ans. Le FC Sion avait préservé sa place en Super League au terme d’un barrage de tous les dangers contre Thoune. Victorieux 4-1 à l’aller (le 27 mai 2021), les Valaisans avaient perdu le match retour 3-2 à Tourbillon (le 30 mai 2021). Le cumul des scores était néanmoins suffisant pour éviter la culbute.
En février 2022, Marco Walker retrouve de l’embauche à Bâle pour quelques mois comme assistant de Guillermo Abascal (successeur de Patrick Rahmen). Ce retour au Parc St-Jacques, où le Soleurois avait déjà passé une dizaine d’années, se termine en juin 2022. Avec des attaches en Valais, le technicien n’hésite pas une seconde. Il s’engage à Brig, en 2ème ligue. En parallèle, il se trouve un job en dehors du football, à Loèche-les-Bains.
«J’ai les oreilles ouvertes mais après 34 ans dans le foot, c’était sympa de trouver un boulot normal.» Marco Walker
Officiellement il est product manager depuis le 1er novembre dernier pour My Leukerbad, l’organe touristique qui vend la région. Une manière pour lui de conserver un pied dans les deux mondes. «Ce n’était pas facile de trouver quelque chose d’autre dans le football. Donc c’était le bon moment pour me lancer un autre challenge.» Le foot n’est pas mis de côté. «J’ai les oreilles ouvertes, dit le coach de Brig, mais après 34 ans dans le foot, c’était sympa de trouver un boulot normal.»
Deux ans après, revoilà le FC Sion en fâcheuse posture. Paolo Tramezzani a été rappelé, pas Marco Walker. Ce dernier garde néanmoins une forme d’attachement au club valaisan. Il trouve la situation actuelle «bien triste». «ça fait mal, poursuit-il. Après mon passage, je pensais que c’était possible de trouver une forme de continuité. Quand ça marche pendant 2-3 matches, les choses se précipitent. Au lieu de faire un pas, c’est comme s’ils voulaient en faire deux.» Avec ses mots, Marco Walker illustre l’inconstance qui règne au FC Sion.
«Pourquoi le FC Sion va-t-il se sauver ? Parce que ce n’est pas la première fois qu’il est dans cette situation.» Marco Walker
Et selon lui, ce sont les joueurs qui ont les clés, quelle que soit la situation. «Ils sont sur le terrain. Ils doivent se concentrer sur leurs prestations, être bien dans leur tête de manière individuelle, pour ensuite se concentrer sur l’équipe.»
Victorieux comme entraîneur de ce fameux barrage contre Thoune, Marco Walker se montre optimiste pour son ancien club. Pourquoi devrait-il se maintenir? «Parce que ce n’est pas la première fois qu’il est dans cette situation», répond-il. «Paolo Tramezzani insiste sur l’organisation, sur une bonne défense. J’espère d’ailleurs que le FC Sion se sauvera lors des deux prochains matches.»