Mais cette variante a suscité une levée de boucliers de certains formateurs. Réunie jeudi en assemblée générale, l'association valaisanne des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs a confirmé son soutien au projet mais a demandé à l'Etat du Valais davantage de souplesse. La faîtière reproche au Service de la formation professionnelle d'avoir fait cavalier seul et d'avoir fait preuve de trop de rapidité. " C'était la vitesse d'exécution de l'Etat qui était vraiment surprenante. L'Etat a eu peu de contact avec les formateurs. C'est ça qui a créé des problèmes lors de l'assemblée", explique Albert Michellod, président de l'association valaisanne des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs. Ces reproches sont reconnus par le nouvelle cheffe du Service de la formation professionnelle Tanja Fux : " Normalement on dit qu'à l'Etat on est trop lent. On a vu l'importance de la communication. A l'assemblée générale, on s'est excusés de ne pas avoir contacté tous les membres."
Le nouveau système – qui vise à éviter qu'un jeune de moins de seize ans se retrouve à travailler avant six heures du matin – n'est cependant pas totalement abandonné. Il devient un projet-pilote sur trois ans. "On va mettre en place un groupe de travail qui accompagne cette mise en place du modèle. Après trois ans, on pourra faire une analyse qui est propre pour dire si c'est le bon chemin ou s'il faut des adaptations", explique Tanja Fux.
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Concrètement, les formateurs seront durant trois ans libres d'utiliser le système dual mixte ou de poursuivre avec un apprentissage de trois ans en entreprise avec un cours hebdomadaire à l'école professionnelle.