Fessé par Zurich, le FC Sion impose le silence à ses joueurs et son entraîneur

Christophe Moreillon
Journaliste sportif RP

Soirée à oublier pour le FC Sion ce samedi au Letzigrund. Le club valaisan a été battu sèchement par le leader Zurich (5-1) dans une rencontre au terme de laquelle ni Paolo Tramezzani, ni ses joueurs ne se sont présentés devant la presse.

Le FC Zurich était trop fort pour le FC Sion ce samedi au Letzigrund. Cinq jours après avoir tenu en échec Bâle à Tourbillon (0-0), le club valaisan a été fessé 5-1 par un leader qui pourrait être sacré dès dimanche en cas de contre-performance du FC Bâle contre Lucerne. Une défaite au terme de laquelle la direction du club valaisan a donné l’ordre à ses joueurs et son entraîneur de ne pas se présenter devant la presse. «Ils sont tous déçus. Ils restent entre eux et il n’y a pas de problèmes», est venu brièvement expliquer le vice-président Gelson Fernandes.

Des débuts de mi-temps complètement ratés

L’ex-international est donc le seul à être revenu sur cette rencontre qui a vu les Sédunois passer totalement à côté de leurs débuts de mi-temps. Après dix minutes de jeu, Ceesay (2ème) et Rohner (9ème) permettaient en effet déjà au FCZ de mener de deux longueurs. Rebelotte au retour des vestiaire. Alors que la réussite de Cavaré à la 32ème entretenait un minimum de suspense à la pause, le but signé Aliti dès la 50ème coupait les jambes des visiteurs. «Il nous a fait très mal», concède Gelson Fernandes. «Il faudra que l’entraîneur fasse une analyse technique de ces deux débuts de période avec l’équipe pour trouver des explications à ce qu’on a vécu ce soir. Mais sur l’ensemble du match, on ne pouvait pas espérer plus.»

«Ce qui me déçoit le plus, c’est que ce match devait être sympa à jouer, sympa à vivre pour les joueurs.»Gelson Fernandes

Difficile en effet d’imaginer ramener quelque chose de ce déplacement chez la meilleure équipe du pays en commettant autant d’erreurs individuelles que les Sédunois ce samedi. Exemple: la perte de balle de Ndoye devant Ceesay qui amenait le 4-1 de Tosin, double-buteur au 72ème et 77ème. «Ce qui me déçoit le plus, c’est que ce match devait être sympa à jouer, sympa à vivre pour les joueurs.» Des joueurs qui ne cachaient pas ces derniers jours leur volonté de retarder la fête promise aux Zurichois. Des paroles qui ne se sont jamais retrouvées sur la pelouse où l’envie a parfois semblé manquer aux visiteurs. «Non, je ne dirais pas ça», rétorque Gelson Fernandes. «Le problème ne se trouve à ce niveau-là. Il se situe au niveau de la constance que l’on ne parvient pas à mettre dans notre performance sur tout le match.»

Le manque de constance, ce mal récurrent

Ce manque de constance est un mal récurrent depuis le début de la saison dans le camp valaisan. Le vice-président en est bien conscient mais il refuse pour autant de s’alarmer. «Ce championnat est difficile, ne l’oublions pas. À part les équipes du haut de classement, tout le monde rencontre des «trous» à un certain moment. Que ce soit aussi bien au niveau des performances que des résultats. À nous de continuer à tirer des analyses pour comprendre pourquoi on vit autant de périodes mouvementées.»

Le FC Sion a désormais une semaine pour digérer cette soirée cauchemardesque vécue au Letzigurnd. Pour leur prochain match, les Valaisans accueilleront YB dimanche prochain à Tourbillon (14h15). Au classement, ils possèdent pour l’heure toujours sept points d’avance sur le barragiste Lucerne qui joue donc dimanche à Bâle.

CM
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