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Elle rentre à la maison le ventre vide, sans ses bébés. Elle parle pour briser le silence et avancer

Oser parler du deuil périnatal : une association veut briser le silence qui règne autour de ce thème délicat. Rachel a d'ailleurs accepté de témoigner: après la perte de ses jumeaux à cinq mois de grossesse, elle parle pour se reconstruire. Son témoignage à réécouter ci-dessous.

Contenu audio
Nathalie Terrettaz
Nathalie Terrettaz
09 oct. 2020, 15:56
/ Màj. le 27 oct. 2023 à 13:26
La perte d'un enfant durant la grossesse est trop souvent banalisée
La perte d'un enfant durant la grossesse est trop souvent banalisée ©

Rentrer sans bébé à la maison, le ventre vide… Le deuil périnatal est un sujet délicat. Il faut pourtant oser en parler.

«Quand on attend la vie et qu'on accueille la mort, les mots sont difficiles à trouver.» Anne Georges, responsable de l'antenne Valais d'Agapa

Anne Georges, responsable de l’antenne Valais de l’association Agapa, qui vient en aide aux personnes touchées par la perte d’un bébé, le dit clairement : le silence qui règne sur le sujet ne favorise pas la reconstruction de celles et ceux qui traversent cette épreuve. Présente pour la première fois sur le marché de Sion ce vendredi, elle espère contribuer à briser le silence qui entoure le deuil périnatal, et en particulier celui autour des fausses couches. «Pourquoi le silence? Le silence, parce que quand on s'attend à la vie et qu'on accueille la mort, c'est déroutant, à la fois pour les mamans et pour tout le corps médical», explique Anne Georges. «Du coup, c'est très compliqué de pouvoir parler de tout ça. Les mots sont difficiles à sortir de toutes parts.»

«Lors du contrôle à l'hôpital, j'ai compris tout de suite qu'il y avait un problème.» Rachel

Et cela reste particulièrement difficile pour Rachel, que nous avons rencontrée sur le stand de l'association. Après la perte de ses jumeaux à cinq mois de grossesse, c’est vers Agapa qu’elle se tourne pour mettre des mots sur l’indicible. Dans la nuit, elle ressent des douleurs et par précaution, elle passe à l’hôpital pour ce qu’elle pense être un simple contrôle de routine… «J'ai compris tout de suite qu'il y avait un problème. Je suis restée quatre jours en salle d'accouchement sous péridurale. Les médecins ne pouvaient pas avancer le travail, parce que ça pouvait tenir. Mais ils ne pouvaient pas non plus arrêter... Ils ne voulaient pas risquer de tuer les bébés. Donc ils ont essayé de laisser faire la nature.»

«J'ai accouché de mes jumeaux par voie basse comme toute maman, mais à cinq mois de grossesse.» Rachel

Suit une longue attente pour Rachel et son conjoint, avec cette incertitude qui plane : ne pas savoir ce qui allait se passer pour les jumeaux. «Au fond, je pense qu'on savait ce qui allait se passer. Puis la libération est arrivée le lundi matin, ils appellent cela l'expulsion à ce stade», explique Rachel. «J'ai accouché de mes jumeaux par voie basse comme toute maman, mais à cinq mois de grossesse. Simon a respiré, on l'a entendu respirer. Maxime, qui est né une heure après, était mort-né. Après, le lendemain, on nous demande ce qu'on veut en faire, je dirais que c'est le plus difficile», se souvient Rachel avec beaucoup d'émotion. «Et puis avant de sortir de l'hôpital, on a quand même posé les jumeaux dans leur cercueil.»

15 octobre : journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal

Elle ne les portera jamais dans ses bras. Rachel est rentrée à la maison sans ses bébés, le ventre vide. C’est pour accompagner les mamans, les couples et les familles qui traversent de telles épreuves que l’association Agapa intervient. Une journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal a lieu chaque année, le 15 octobre. Parce que, selon Anne Georges, mettre en mots permet d’aller de l’avant et de se reconstruire.

Un café-rencontre sur le deuil périnatal est également prévu le 2 novembre, à l'hôtel Elite à Sion.

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NT
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