Culture du travail et esprit d'équipe: la recette de Fabio Celestini pour inverser la tendance

Osons la métaphore culinaire. Au FC Sion depuis de nombreuses saisons, les ingrédients, à savoir les joueurs, sont plutôt de bonne qualité. Le potentiel pour réussir quelque chose est là, sans doute. Beaucoup l’affirment en tout cas. Et pourtant le résultat, le plat présenté aux supporters, ne donne pas satisfaction, encore moins le menu complet, que l’on pourrait ici appeler le dénouement d’une saison.

« On a un énorme boulot dans la culture du travail, peut-être plus ici qu’à Lugano ou Lucerne. » Fabio Celestini

Entrée, plat, dessert : le tout passe mal. Et le nouveau cuisinier en chef, Fabio Celestini veut que ça change. Quelle est donc sa recette ? « Je n’ai pas de formule magique, avance l’entraîneur. À la fin, c’est un sport collectif donc ce qu’il faut amener au FC Sion, c’est un véritable esprit d’équipe, du sacrifice, de la solidarité et des efforts. » Fort de ses expériences passées, le coach vaudois a identifié un point central dans sa quête d’amélioration. « On a un énorme boulot dans la culture du travail, peut-être plus ici qu’à Lugano ou Lucerne. Pour moi, c’est ça qui ne fonctionne pas. On s’y attelle mais il faut que tout le monde intègre cette dynamique pour que ça prenne. »

Trouver le juste environnement

Un peu plus de ci, un peu moins de ça. Pour éviter un résultat au goût amer, pour concocter quelque chose de digeste, Fabio Celestini dispose d’une certaine marge de manœuvre. Il sait que l’alchimie n’est pas facile à trouver. Son liant, son petit twist qui peut donner l’eau à la bouche et l’envie d’y revenir, se trouve dans la méthode. « Ce n’est pas un problème tactique, technique ou de faire jouer tel ou tel joueur. Il nous faut trouver le juste environnement pour que tout le monde performe. Et ça, c’est le boulot de tout le monde, pas seulement du coach ou des footballeurs. »

« Je sais que cette équipe, que ces joueurs peuvent vraiment donner du plaisir aux supporters du FC Sion. » Fabio Celestini

En appuyant sur l’historique récent de la formation valaisanne, et sur le bilan moyen en championnat, le technicien vaudois sait que quelque chose manque. « Et c’est normal, dit-il. Il manque toujours un petit truc aux équipes qui ne performent pas ou qui n’atteignent pas leurs objectifs. Mais je sais que cette équipe avec ces joueurs peuvent vraiment donner du plaisir aux supporters du FC Sion. »

Les jokers ont une chance à prendre

Pour le festin de dimanche contre Zurich, le garde-manger du FC Sion ne sera pas rempli. Filip Stojilkovic sera servi en 2ème division allemande après son transfert à Darmstadt. Balotelli, Grgic, Cavaré et Cyprien, tous suspendus, seront eux, proposés dans une prochaine version. Avec quelques ingrédients en moins mais son idée en tête, Fabio Celestini devra une nouvelle fois composer. « Je ne cherche aucune excuse. J’ai la possibilité de faire jouer d’autres garçons qui n'ont pas pu débuter pour plein de raisons. J’ai confiance en tout le monde. D’ailleurs, souvent le résultat d’un match se décide dans les 30 dernières minutes donc les joueurs qui ne sont pas titulaires sont parfois plus importants que ceux qui ont commencé. »

« Je suis convaincu de présenter dimanche une équipe qui tiendra la route. » Fabio Celestini

Reste cette question des cartons, bêtement récoltés pour certains. « Évidemment c’est beaucoup d’avoir 4 joueurs suspendus. J’en avais déjà 3 le premier match, donc c’est un registre sur lequel on peut s’améliorer. Mais je suis convaincu de présenter dimanche une équipe qui tiendra la route. Je suis content de voir d’autres joueurs qui pourront s’exprimer. J’espère d’ailleurs qu’ils m’enverront un signal fort pour me signifier leur importance. » Les jokers auront donc leur chance et pas qu’à court terme. Fabio Celestini ne s’attend pas à ce que le départ de Stojilkovic soit compensé.