Depuis le printemps dernier, de nombreux arbres ont été abattus sur l’alpage de Loutze, sur les hauts de Chamoson.
Cette opération, menée par la Bourgeoisie, est le fruit d’une réflexion entamée il y a plusieurs années. La commune veut en effet utiliser une source d’eau potable située sur l’alpage voisin de Chamosentze. Et pour éviter toute pollution de cette eau, le bétail doit déménager sur l’alpage de Loutze.
«Aujourd'hui il y a trois fois moins de bétail: la nature a repris le dessus. Ces coupes d'arbres étaient nécessaires.» Stéphane Giroud, président de la Bourgeoisie et conseiller communal en charge du tourisme et de l’agriculture
Seul problème, celui-ci ne dispose plus de la même surface que dans le passé. «A l'époque il y avait beaucoup plus de bétail, et ce bétail entretenait les pâturages», explique Stéphane Giroud, président de la Bourgeoisie et conseiller communal en charge du tourisme et de l’agriculture. « Aujourd'hui il y en a trois fois moins et la nature a repris le dessus. Ces coupes d'arbres ont été nécessaires pour augmenter la surface de pâturage.»
La revitalisation de l’alpage de Loutze devrait être terminée en 2024. A terme, 40 hectares de pâturages devraient être récupérés. Et selon Stéphane Giroud, une capacité de production laitière équivalente pourra être maintenue sur les hauts de Chamoson.
Ces coupes de bois sont aussi un réel encouragement pour la biodiversité, d'après Stéphane Giroud. «Ces lisières de forêt sont très propices à certaines espèces d'animaux. La nature va gentiment reprendre le dessus, là où les sols ne recevaient plus de lumière. Ce qui va permettre à certaines espèces de revenir, comme la gélinotte des bois. En plus d'augmenter la surface de pâturage sur l'alpage de Loutze, nous allons donc aussi accroître la biodiversité.»
Autre amélioration sur l’alpage de Loutze : la buvette centenaire a retrouvé une nouvelle jeunesse pour environ un million de francs. Le coût total de la gestion des pâturages de Loutze sur quatre ans est estimé lui, à 840'000 francs.