En athlétisme, Lore Hoffmann ne prendra pas part aux mondiaux en salle prévus le mois prochain à Belgrade. La Sierroise de 25 ans avait pourtant réalisé les limites qualificatives à la mi-février lors du meeting de Metz. En courant le 800 mètres en 2’01’’25, elle devient la troisième performeuse suisse en indoor.
Mais depuis, les choses se sont gâtées et Lore Hoffmann a été contrainte de ronger son frein. «Après ma rentrée en France, j’ai ressenti une douleur au genou qui m’empêche de courir. Comme le diagnostic n’a pas encore été posé, je ne peux pas en dire beaucoup plus. Par conséquent, je ne participerai ni aux Mondiaux indoor ni aux championnats suisses indoor.»
«Aux Mondiaux et aux Européens, mes objectifs de place dépendront des autres athlètes présentes et ceux de chrono de ma préparation.» Lore Hoffmann
En d’autres termes, la saison indoor de Lore Hoffmann est désormais terminée. Une fois qu’un diagnostic aura pu être posé sur son genou, qu’elle pourra le soigner et qu’elle pourra reprendre l’entrainement, l’athlète du CA Sierre se focalisera sur ses deux principaux objectifs de la saison 2022. «Cet été, il y a les Mondiaux et les Championnats du monde. C’est encore prématuré de parler d’objectif de place ou de chrono. Le ranking dépendra des autres athlètes; et le temps de ma préparation. Un podium aux Européens ? Evidemment, quand on atteint la finale, on espère toujours plus. Mais encore une fois, cela dépendra de la participation.»
Sans se mettre trop de pression, celle qui a pris le 9e rang du 800 mètres olympiques de Tokyo l’an dernier construit sa saison comme toutes les autres : une étape après l’autre. Mais cette année, Lore Hoffmann aura un poids en moins par rapport aux exercices précédents, puisqu’elle en a terminé avec ses études. Ou presque. «J’ai rendu mon travail, je dois encore le défendre. Si tout se passe bien, je serai diplômée à la mi-mars. Cela me permettra certainement de courir plus libérée. Il faudra voir lors des prochaines courses, cet été. Mais c’est clairement un poids en moins que d’avoir un diplôme.»
«Plus mon niveau augmentait, plus j’allais loin pour les compétitions et plus ça me demandait de l’énergie de concilier sport et études.» Lore Hoffmann
D’autant qu’en atteignant le très haut niveau mondial ces dernières saisons, jongler entre études et sport était devenu de plus en plus compliqué pour Lore Hoffmann. «Au début, c’était très important d’avoir les deux, car je m’occupais aux études lorsque j’étais blessée ou sur la piste lors de vacances scolaires. Mais plus mon niveau augmentait, plus j’allais loin pour les compétitions et plus ça me demandait de l’énergie. Bien plus que lorsque j’ai commencé l’EPFL et que je pratiquais ce sport pour mon plaisir. Mais ça a été très intéressant de faire les deux. J’ai le sentiment que dans le monde du sport, et surtout en Occident, les sportifs de haut niveau ne pensent qu’à eux. Avoir un travail à côté permet de maintenir un lien avec la réalité.»