60 ans de la CIPEL : l'occasion d'évoquer la protection des eaux du Léman

Nathalie Terrettaz
Journaliste RP

La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman, la CIPEL a fêté ses 60 ans d'existence. A cette occasion, quelque 150 invités se sont réunis ce jeudi à Prangins, sur les rives du Léman. Cette matinée a mis l’accent sur les efforts accrus pour préserver le patrimoine lacustre.

La CIPEL est un organe franco-suisse créé en 1963. Il fédère non seulement deux pays, mais aussi trois cantons suisses, dont le Valais, et deux Départements français. Son objectif : préserver la qualité de l'eau du Léman et recommander des pratiques durables. En 2021, elle a lancé son quatrième plan d’action décennal sur les plans scientifique et technique, de la gouvernance, ainsi que de la communication.

Elèves invités

Pour ses 60 ans d’existence la CIPEL a invité pour l’occasion plusieurs dizaine d’élèves. Issus des différents territoires du bassin versant lémanique, les jeunes ont participé à la réalisation préalable d’ateliers traitant des milieux aquatiques. Leurs résultats étaient exposés et présentés lors de cette matinée.
La rencontre a permis aux élèves d’échanger avec des personnalités telles que les conseillers d'État vaudois, genevois et valaisan responsables de l’environnement, ainsi que de hauts représentants français au sujet de questions essentielles pour le futur du Léman.

Encore des efforts à faire

Comme l’a rappelé le Conseil scientifique de la CIPEL, «bien que l'on constate une amélioration de la santé du lac depuis ces dernières décennies, il reste des sujets d’attention surtout dans la perspective du changement climatique. En effet, le réchauffement de la température des eaux, le manque d'oxygène dans les eaux profondes, ou encore le développement d'espèces exotiques envahissantes nécessitent une surveillance et un suivi renforcés.»

Face à ces constats, Nicole Gallina, secrétaire générale de la CIPEL, a souligné ce jeudi les efforts qui restent à entreprendre pour la protection du Léman. Il s’agit en effet de préserver un écosystème aquatique sain, doté d'une biodiversité riche et, par conséquent, d'une plus grande résilience. Un écosystème susceptible de résister aux perturbations externes constitue ainsi la meilleure option pour s’adapter au changement climatique.
La réponse efficace à ces grands défis est liée à une gestion transfrontière renforcée et cohérente, et à une coopération fructueuse entre tous les acteurs lémaniques.

Collaboration transfrontalière

Les délégations suisse et française de la CIPEL se félicitent de la collaboration transfrontière à la fois fructueuse et indispensable qui s’est bâtie au cours des ans au sein de la Commission. Cette rencontre a été l’occasion de rappeler l'importance de la protection de la qualité des eaux du Léman qui représente une ressource en eau potable pour plus de 900'000 personnes.

NT/c
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