Il y a des dossiers qui dorment dans les tiroirs de l'administration cantonale. C'est notamment le cas de celui sur l'assurance dentaire valaisanne. L'initiative – avec 4'464 paraphes – a été déposée il y a bientôt cinq ans et pourtant aucune décision n'a encore été prise par le Conseil d'Etat. Tout juste une commission extraparlementaire s'est penchée sur le dossier et a donné quelques mesures possibles pour la prévention et la prise en charge bucco-dentaire. " Un contre-projet avait été établi par la commission. Il pourrait s'agir d'un soutien plus ciblé ou des mesures qui concernent les EMS. Plusieurs pistes sont possibles mais il faudra voir lesquelles sont supportables pour les collectivités publiques mais il faut aussi une réponse politique à cette question", indique Mathias Reynard, chef du Département valaisan de la santé, des affaires sociales et de la culture.
Arrivé à l'Exécutif cantonal, Mathias Reynard avait promis en mai dernier de relancer le dossier. Or force est de constater qu'aucune décision n'a encore été prise au sein du Gouvernement et le calendrier n'est même pas encore arrêté. " C'est difficile à donner une date très précise aujourd'hui puisque ça dépendra aussi de ce qui est décidé par le Conseil d'Etat. En fonction de cette décision, on pourra aller plus ou moins vite. Il faut que le Conseil d'Etat puisse discuter sereinement sans avoir la pression d'un délai qui aurait été donné aux médias", argumente le ministre socialiste.
"Les débats s'annoncent dans le courant de l'année sur cette question."
Mathias Reynard, conseiller d'Etat
Mathias Reynard admet du bout des lèvres que le dossier s'est effectivement enlisé pendant plusieurs années : " C'est un dossier qui date de plusieurs années. Le débat au Conseil d'Etat avait été assez compliqué à ce moment-là parce qu'évidemment qu'il y a des coûts importants d'un tel système. Le dossier avait donc été gelé et la pandémie a évidemment bloqué tout ce dossier. A mon arrivée à la tête du Département, j'ai demandé qu'on reprenne ce dossier. J'ai mandaté le Service de la santé publique pour étudier plusieurs variantes. Le dossier avance. On aura une décision qui viendra du Conseil d'Etat et ensuite le dossier sera transmis au Grand Conseil. Puis, des débats qui s'annoncent dans le courant de l'année sur cette question."