2021/2022, la saison la plus aboutie de Bastien Dayer

Hugo Da Custodia
Journaliste RP

Retour sur la saison brillante de Bastien Dayer en télémark. Le Valaisan a bouclé son hiver avec un succès au classement général et des petits globes dans toutes les disciplines.

C’est ce qu’on appelle une saison pleine. À un an des championnats suisses 2023, où Bastien Dayer tirera vraisemblablement sa révérence, l’Hérensard vient de boucler son exercice le plus abouti. Il a profité de son expérience pour rafler tous les classements importants.

Victoire sur soi

14 podiums dont 11 victoires, 1'425 points, soit 414 de plus que son dauphin au classement général, le Français Elie Nabot, ces quelques éléments suffisent à illustrer la domination de Bastien Dayer cette saison. Le Valaisan a dépassé la concurrence dans tous les domaines. Parfois pour quelques centièmes, parfois de manière plus affirmée.

« Ce qui fait la satisfaction de la saison, c’est de s’améliorer au gré des manches, au gré des courses. » Bastien Dayer

Toujours en ayant à l’esprit, du haut de ses 34 ans, une forme de développement personnel. « Quand on est au départ on se bat d’abord contre soi-même, affirme l’Hérensard. Ce qui fait la satisfaction de la saison, c’est de s’améliorer au gré des manches, au gré des courses. La reconnaissance des autres est aussi très importante. Les échanges génèrent des émotions fantastiques. »

Boosté par les retrouvailles

Le roi du télémark ne cache pas que les multiples globes remportés lui procurent un sentiment particulier mais ce n’est pas la seule chose qu’il retient. Après deux ans de pandémie, le retour à une certaine normalité, dans les voyages, comme dans la routine d’avant et d’après les courses, apporte aussi son lot de réjouissances.

« Cette saison on a pu retrouver tous ces petits moments de convivialité qui font partie du ski. » Bastien Dayer

« Pendant deux ans on faisait tout par deux, reprend Bastien Dayer. Les trajets, les repas, les séances. Cette saison on a pu se retrouver tous ensemble. On a pu retrouver tous ces petits moments de convivialité qui font partie du ski. On a aussi remarqué que cette période pouvait créer un écart entre les générations. C’était donc très important de garder ce lien pour encourager les plus jeunes à poursuivre. »

Investi pour lui et pour les autres

Si Bastien Dayer parle d’émotions, ce n’est pas anodin. En pleine saison, l’Hérensard vit, mange et pense télémark. Car le télémark est une grande famille. Les athlètes chevronnés se battent pour que leur discipline existe et se développe.

« L’Italie pousse pour avoir le télémark aux JO 2026 mais ça ne sera pas pour moi. » Bastien Dayer

Ce qui nous amène à deux questions bien distinctes et pourtant liées. Quel avenir pour ce sport et quel avenir pour Bastien Dayer dans son sport ? « Pour le télémark on reparle des JO, répond d’abord le Valaisan. Cela fait depuis 2006 que le thème est sur la table. L’Italie pousse pour avoir quelque chose à Cortina en 2026 mais ça ne sera pas pour moi. »

« À la fin de la saison prochaine on fera une grosse fête lors des championnats suisses à Thyon. » Bastien Dayer

Le rêve de pouvoir disputer des Jeux Olympiques est clairement passé au second plan. Pas par manque d’ambition, simplement parce qu’il est réaliste. « J’essaie de me détacher du côté affectif. J’ai déjà fait le deuil de cette possibilité. Ce qui est important c’est de continuer à professionnaliser ce sport, notamment grâce à l’association que nous avons créée avec Amélie Wenger-Reymond. » Et son avenir à lui ? « C’est très simple, poursuit-il. J’avais déjà annoncé l’été passé que je partais pour deux saisons. À la fin de la prochaine il y aura une grosse fête lors des championnats suisses de télémark à Thyon. Vous pouvez déjà la noter dans vos agendas. »

Retrouvez ci-dessous notre entretien avec Bastien Dayer

HDC
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