Une association pour aider les migrants qualifiés à trouver du travail "victime de son succès"
Une quarantaine de personnes accueillies, une vingtaine accompagnées en quelques mois. Le bilan tiré ce mardi par la nouvelle antenne valaisanne de l’association "Découvrir".

L’association « Découvrir » travaille depuis une quinzaine d’années pour améliorer l’intégration professionnelle des personnes migrantes qualifiées en Suisse. Avec le soutien de la ville de Sion et du canton du Valais, elle a ouvert cet été une antenne sédunoise.
En quelques mois, une quarantaine de personnes ont passé le pas de la porte. 20 personnes ont été accompagnées par les employées de l’association. Il s’agit à 90% de femmes qui sont venues en Valais pour suivre leur conjoint. Elles représentent 11 nationalités et une dizaine de professions hautement qualifiées, comme orthodontiste, comptable, psychologue ou juriste.
Personne n’a encore trouvé du travail par le biais de l’antenne valaisanne de « Découvrir ». Mais l’accompagnement prend souvent des mois, voire des années, a expliqué devant la presse Valeria Ravaioli, la responsable de ce bureau valaisan. Pour elle, l’association est un peu victime de son succès en Valais. « Une participante amène dix autres personnes, qui en amènent encore dix autres. Et on a pas mal de succès », sourit-elle.
Une demande de longue date des délégués à l'intégration
Elle espère donc que les autorités vont évaluer favorablement la poursuivre du projet, au terme de la phase-pilote d’un an.
Les délégués à l’intégration des communes valaisannes se disent, de leur côté, ravis de l’arrivée de cette association dans le canton. Cela faisait une bonne dizaine d’années qu’ils militaient pour la mise sur pied d’une telle structure en Valais. « Il était essentiel d’avoir une structure qui fasse le sas entre l’expérience, la formation et les désidératas de migrants pour les mettre en relation avec le monde professionnel suisse », explique Christel Jost, la responsable de l’intégration de la ville de Sion.
Une récente étude cantonale met en évidence le sous-emploi des femmes migrantes qualifiées. 70 % d’entre elles n’exercent pas une activité à la hauteur de leur potentiel de formation. On parle par exemple de diplômées universitaires qui font des ménages ou gardent des enfants.
