Un budget 2026 dans le rouge pour la ville de Sion
Après Monthey, Sierre et Martigny, au tour de la ville de Sion de présenter un budget 2026 déficitaire. Elle table sur un excédent de charges de 4,1 millions de francs l'an prochain.

Le budget 2026 de la ville de Sion est dans la lignée de celui de 2025, qui présentait un déficit de 3,78 millions, a expliqué devant la presse le président Philippe Varone.
Il s'attend certes, pour l'an prochain, à une augmentation des rentrées fiscales de plus de 5,6 millions de francs. Mais cela ne suffira pas à compenser la forte baisse qui est prévue pour les revenus de l'énergie (-5,8 millions par rapport au budget 2025). Le financement des régimes sociaux, ainsi que le traitement du personnel enseignant devraient également prendre l'ascenseur (+2,77 millions par rapport au budget 2025).
Les explications de Philippe Varone:
Une bonne santé financière pour Sion
Malgré le déficit attendu en 2026, la ville assure conserver une bonne santé financière. Elle met en avant une fortune de 158 millions de francs. "On a aujourd'hui les moyens de notre politique", assure Philippe Varone.
Le conseil communal veut ainsi maintenir un "haut niveau d'investissements" pour 2026. L'enveloppe nette s'élève à 27,3 millions de francs. Les travaux du nouveau centre administratif dans l'ancien hôtel sont devisés à 11 millions de francs. Le début de la rénovation de la place de la Planta coûtera un million de francs Et la construction d'une passerelle à la gare coûtera 2,1 millions de francs l'an prochain.
Finir d'investir avant d'économiser
Pour financer ces chantiers, Sion devra puiser pour la première fois dans sa réserve de politique budgétaire, un carnet d'épargne créé récemment pour faire face aux années de vaches maigres. Elle devra aussi recourir à l'emprunt. Dans ce contexte, la marge d'autofinancement va drastiquement chuter, à 16,54 millions de francs, contre 35 dans les comptes 2024.
Philippe Varone se veut toutefois rassurant : la ville arrive "gentiment à la fin de ce cycle d'investissements entamé en 2020", souligne-t-il. "On va ensuite repartir dans des priorisations de nouveaux investissements, en fonction des besoins et des attentes", précise-t-il.
