Parmi les missions de l'office cantonal d'archéologie, la fonction de police est indispensable
Dans les secteurs identifiés comme riches en vestige, un devoir de défense est délivré à l’office valaisan d’archéologie. La mission dépasse le recensement et la documentation qui fait le quotidien des archéologues. On parle ici d’une force d’autorité, en mesure de sanctionner les contrevenants.

Recenser, documenter et valoriser les trésors enfouis dans les sols du canton…
Ce sont les missions de l’Office cantonal d’archéologie mais à celles-ci s’ajoute un impératif, celui de les préserver et c’est là qu’entre constructeurs et office, les relations peuvent se tendre.
Mais pour assumer sa mission, l’office dispose d’outils et l'on ne parle pas ici de pinceau de massette ou de pelle. Mais bien d’une force d’autorité, carte de police à la clé, pour veiller à ce que les procédures de fouilles soient respectées sur tout le canton, en vertu de la loi sur la protection de la nature, du paysage et des sites, précise l'archéologue cantonale et cheffe d'office, Caroline Brunetti.
En conséquence de cette mission de préservation, toute autorisation de construire en secteur archéologique identifié et recensé, est soumise à préavis de l’office. Ces décisions interviennent entre 500 et 600 fois par an.
Une partie de ces dossiers est soumise à traitement. En 2022, sur 289 dossiers traités, 46 ont abouti à des diagnostics positifs, comprenez « à des mises à jour de vestiges d’importance » mais 55 ont donné lieu à des litiges.
C’est dire que la mission de préservation n’est pas toujours aisée.
Jusqu’en 2017, un chantier sur deux ne respectait pas les préavis. Aujourd’hui quatre fois sur cinq, office et constructeurs sont en accord et la situation continue à s’améliorer si l’on en croit Caroline Brunetti.
Il faut savoir qu’en cas de non-respect de la procédure ou du préavis. L’office est habilité à stopper les travaux et à amender, jusqu’à 20 mille francs. Dans certaines situations, lorsque les dégâts causés lors de travaux hors la loi ne sont pas réparables, la douloureuse peut atteindre le million de francs. L'an passé, 16 arrêts de travaux ont été ordonnés, 29 amendes délivrées et une demande de compensation infligée.
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